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Kasuwar masara a kasar Benin : Farashin waltz

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Après trois mois dans cette année 2024, les prix de certains produits agricoles de grande consommation ont quasiment doublé alors que la période de soudure est encore loin. C’est le cas du maïs, le céréale le plus consommé au Bénin.

Cédé au prix de 16.000 francs CFA dans certaines régions du nord il y a quelques mois, le maïs coûte aujourd’hui en moyenne 32.000 francs CFA le sac de 100 kilogiram, ko dai 320 francs le kilogramme. Au sud, musamman a Cotonou, le kilogramme est vendu autour de 400 francs. Moins consommé mais fortement apprécié au nord, le sorgho coûte encore plus cher.

Cette envolée des prix des deux produits entrant le plus dans l’alimentation des Béninois s’observe dans un contexte d’inflation généralisée. Bien souvent, l’augmentation des impôts et taxes est pointée du doigt pour expliquer la hausse des prix. Kawai, dans ce cas précis, cet argument est peu défendable dans la mesure où il s’agit de produits cultivés et vendus sur place, souvent à l’insu de l’administration des impôts.

La principale raison de l’augmentation exponentielle des prix tient à la multiplicité des intermédiaires. Lallai, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’achat et la revente des produits agricoles comme le maïs, le soja, le cajou et autres. Moins organisée que les autres, les filières maïs et sorgho échappent à tout contrôle. Don haka, il est facile aux commerçants de créer la pénurie en stockant les produits puis en les revendant à des prix prohibitifs. Don haka, les paysans sont les plus grands perdants parce qu’ayant vendu le produit de leur récolte à bas prix.

Une autre raison qui explique la situation actuelle est la non-implication de l’Etat dans la vente des produits de première nécessité. Jusqu’en 2016, l’Etat disposait d’une structure chargée de stabiliser les prix des produits alimentaires de grande consommation que sont, entre autres, le maïs, le haricot et le riz. L’Onasa achetait et conservait ces derniers à bas prix tout juste après la récolte, il les conservait et les mettait en vente à des prix abordables pour dissuader toute velléité de spéculation de la part des commerçants.

Alors que les paysans ont vendu leur maïs à des tarifs peu avantageux pour eux, ils sont là aujourd’hui à observer la valse des prix, incapables d’y faire quoi que ce soit. Dans le même temps, le soja et le cajou dont la vente aurait pu leur permettre de rehausser leur pouvoir d’achat sont eux aussi vendu à des tarifs encore plus bas.

Damien TOLOMISSI

Labarai iri daya