Bankunan mashaya : faɗakarwar haɗari!

Les bars, simples ou VIP, ce n’est pas ce qui manque à Cotonou de nos jours. Ils pullulent. Quasiment chaque habitant peut se targuer d’en avoir dans sa von ou autour de sa maison. Bref, cela a été évoqué dans un article précédent « la prolifération tous azimuts de débits de boissons alcoolisés ». Mais le sujet qui nous préoccupe ici, c’est l’hygiène dans ces bars. Leurs toilettes.

A l’évocation du sujet, les abonnés à ces lieux de bombance, attachés un peu aux normes de propreté, écarquillent déjà les yeux et secouent la tête tandis que les tenanciers font la moue et se disent “Gaskiyani info”  « De quoi se mêle encore cet organe de presse? ». Na'am, il faut crever l’abcès. Les bars sont sales. Du moins leurs toilettes. Pas tous mais la plupart de ces bars ne prennent pas soins des toilettes que doivent utiliser leurs clients pour se soulager de temps en temps après avoir savouré quelques bouteilles.

Si ce ne sont pas des problèmes d’étanchéité ou de robinetterie, ce sont les odeurs indescriptiblement répugnantes qui vous accueillent dès que la porte des toilettes est ouverte, là où il y en a. Sinon c’est juste un débarras en partie carrelé et orné de toilettes qui sert au besoin. Aucun respect pour la gente féminine. Les toilettes sont confondues. La question de l’entretien est une autre paire de manche. À peine quelques coups de balais quotidiens à voir l’aspect des lieux.

Les autorités interpellées

Que disent les responsables en charge de la santé et de l’hygiène publique au Bénin? Leurs services techniques sillonnent-ils ces lieux ? Ou ne savent-ils pas que ces endroits fréquentés aujourd’hui par bon nombre de gens souffrent de normes hygiéniques? Autant d’interrogations qui méritent d’être éclairées. Dans les hôpitaux, il est question de maladie nosocomiale lorsqu’en allant se soigner le patient ou son accompagnateur reparte avec un autre mal contagieux. Ce qui se passe dans les bars est deux fois pis. Alertes aux abonnés des bars. Quant aux autorités, réagissez. La santé, la vie des populations en dépend car la société est un tout.

Arnaud ACAQPO (Col)