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Chicha : Jin daɗin da ke kashewa

 Chicha : Jin daɗin da ke kashewa

Consommée un peu partout à Cotonou et dans d’autres villes du Bénin, la chicha procure un plaisir morbide aux jeunes hommes et filles qui s’y adonnent.

Fumer la chicha crée l’accoutumance chez les consommateurs qui, du coup, n’arrivent plus à s’en passer, le phénomène étant par ailleurs un plaisir à la mode. Marcel O. se confie : « Je fume la chicha pour me faire plaisir. Après une longue journée de travail, je passe toujours par un chicha-bar pour me remettre les idées en place. Sau da yawa, je le fais seul ou avec des amis qui aiment aussi ». Abdoul, gérant d’un chicha-bar révèle que : « Les jeunes viennent ici presque tous les soirs pour prendre de la chicha. Certains viennent pour louer et aller l’utiliser, d’autres le prennent surplace. Les week-ends sont les jours les plus fructueux pour nous gérants ».

Interrogé lors d’une émission radio, Aimé Tcheffa, masanin zamantakewar al'umma, ya bayar da wasu dalilan da ke sa matasa shan shisha : "Ba kowa ke shan taba saboda dalilai guda ba". A cewarsa, "Wasu 'yan wasan da aka zanta da su a matsayin wani bangare na aikin bincike suna tunanin cewa ba haka bane (chicha) m, yana da dandano, yana da taushi, yana da haske, Akwai sanyi (…) ». Akan dalilan shakar wannan hayakin, ya tabbatar da hakan : « L’ignorance constitue la première raison conduisant les jeunes à la consommation de la chicha ».

Kara, le sociologue pense aussi que c’est pour éviter la cigarette que de plus en plus de personnes préfèrent la chicha. « 27% des acteurs disent ‘’moi’’, je ne vais plus fumer la cigarette, donc il faut que je trouve quelque chose de moins agressif, quelque chose que je peux supporter’’, ce qui rejoint la première raison », à savoir l’ignorance. Comme troisième raison, il évoque l’effet de mode et déclare : « 12% des acteurs ayant été interrogés disent ‘’maintenant, c’est ça qu’on fume’’ et ensuite, le suivisme. 5% des acteurs interrogés disent ’’je fais parce que mes amis le font : je suis dans un groupe où on se retrouve deux fois par semaine dans un bar de chicha et puis on fume. Pourquoi je vais faire la démarcation si on a tout fait ensemble depuis le lycée jusqu’à aujourd’hui ? Don haka, je fais ce que mes camarades font’’ », rapporte le sociologue.

Aimé Tcheffa attribue la dernière raison à la puissance et parle de ceux qui fument pour montrer qu’ils sont puissants financièrement et évalue leur nombre à 4%. On retient donc, a cewar masanin halayyar dan adam, dalilai uku da suka sa matasa shiga wannan dabi'a ; jahilci wanda har yanzu ana iya kiransa rashin bayanai, kayan kwalliya ba don ambaton juyin halittar duniya ba saboda haka niyyar yin abin da aka yi don zama daidai da matsayin wasu. Wannan shima yana haifar da dalili wanda shine bin abubuwa kuma ƙarshe nufin iko. Wannan sha'awar nuna cewa kai mutum ne mai iko da tasiri tasirin taron jama'ar jahilci ne kawai, fashion da bin.

Une session de Chicha équivaut au moins à 30 cigarettes

Mathilde ne trouve pas d’inconvénients à la pratique et pense même que cela permet de se libérer de la fatigue. Egalement pour Alfred, « La chicha n’est pas mauvaise, ce n’est pas la drogue mais simplement une boisson qui permet une bonne digestion ». Il précise qu’il en prend au minimum trois ou quatre fois dans la semaine et qu’il se sent bien après chaque séance. Mais les avis sont partagés. Yves O. pense que : « C’est une pratique qui n’est pas digne d’un responsable ». A gare shi, les jeunes devraient savoir ce qui leur est utile et éviter de nuire à leur propre santé. Lafia Kamel, médecin cardiologue qualifie la chicha de « mort à vitesse lente ».

Dans une émission radiophonique, il révèle que « comme toute substance qui brule, la chicha contient près de quatre milles (4.000) substances toxiques. Les aromes sont présents plus pour leurs effets trompeurs, parce que c’est sucré et ce qui est sucré n’est pas méchant ; c’est justement ça qui trompe ». Il ajoute que derrière cet effet trompeur, les conséquences sont « terribles et dramatiques ».

Selon le docteur Lafia, la chicha compote plusieurs stupéfiants dont la nicotine, le monoxyde de carbone et le goudron. C’est donc dire que rien n’éloigne la chicha de la cigarette car on y retrouve pratiquement les mêmes substances nocives. Le cardiologue affirme que « La chicha est une drogue qui finit par rendre dépendant un peu comme la cigarette » parce que contenant de la nicotine.

Le médecin énumère quelques maladies causées par la chicha. « Le premier danger est le cancer du poumon. La cigarette est l’une des causes voire la première cause du cancer du poumon, ce qui est normal car lorsqu’on inhale la fumée, ça va dans le poumon. Il y a aussi les maladies du cœur qui tuent une personne toutes les deux secondes. La chicha crée également des troubles au niveau du cerveau et des dégénérescences »

Alors que, selon l’étude dont se réfère le sociologue Aimé Tcheffa, 19% des fumeurs sont des femmes, le médecin Kamel affirme que c’est très dangereux en période de grossesse. « Tous les organes de la femme peuvent être touchés : l’estomac, le foie, le rein, mais c’est surtout les cancers et les maladies du cœur et des vaisseaux que cela provoque ». Ya kuma yi amfani da damar don nuna jin daɗinsa ga Wémènou gabaɗaya da kuma haɗin kai na Wémèxwé., une bouffée de chicha fait à peu près dix cigarettes. « Quand vous faite une session de chicha, ça vous fait entre trente et quarante cigarettes consommées. Ce qui représente un danger même pour les noms fumeurs quand ils sont proches des fumeurs ». Le partage de la pipe expose aussi les amateurs de la chicha à des maladies hépatiques. Pour le sociologue Aimé Tcheffa, il s’agit tout simplement d’un phénomène nouveau. A nata bangaren, Léonce A, enseignant, estime que le grand problème est que ces jeunes qui prennent ces stupéfiants ne s’informent pas sur les dangers qu’ils courent.

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