Gobara a Benin : Me yasa yawan gobara?

Une série d’incendies frappe sans crier gare le Bénin. Depuis le drame de Dassa-Zoumè, une semaine ne passe sans que l’on note un fait d’incendie dans un coin du pays. Le top de cette série lugubre est parti de Dassa-Zoumè le 29 Janairu 2023. Pourquoi tant d’incendies en cette période et quelles en sont les réelles causes? La situation mérite réflexions.

Beaucoup ont encore du mal à effacer de leur mémoire les images de corps carbonisés suite au tragique accident survenu à Dassa-Zoumè le dimanche 29 Janairu 2023. L’onde de choc de bon nombre de personnes au pays et même au-delà des frontières du pays étaient secouées par le drame de Dassa-Zoumè. Un accident de la circulation marqué par le spectaculaire embrasement d’un bus de transport en commun occasionnant plusieurs décès. Au carrefour Arconville, dans la commune d’Abomey Calavi, grande cité dortoir, une vespa a explosé, en début du mois, en pleine circulation. Dans les sillages de la bombe à trois roues, une voiture en stationnement a aussi pris feu. Plus de peur que de mal, pas de pertes en vies humaines mais les deux véhicules sont consumés.

Les derniers cas datent seulement du vendredi 17 Fabrairu 2023. A So-Ava, plusieurs maisons sont réduites en cendres par un feu ravageur. Alors que les interrogations fusaient de toute part sans réponses, Adrogbo, une localité de l’arrondissement d’Agamè, commune de Lokossa s’est signalée. Sept maisons atteintes par un feu de brousse mal contrôlé ont brûlé rapporte le grand Mono. Le hasard existe certes, mais ce qui se passe interpelle la conscience collective. Si ces incendies ont en commun des causes comme imprudence, non-respect des règles de vie sociétale et autres sources anthropiques, il urge de creuser l’abcès. Il n’y a pas de fatalisme.

Au lendemain du drame de Dassa-Zoumè, le volet spirituel est évoqué. Métaphysiciens, prêtes du fâ ou vodounon, chrétiens catholiques et évangéliques sont unanimes. Une force mystique ou mystérieuse œuvre dans l’ombre. Si certains estiment qu’une ou des séances de purification sont nécessaires pour conjurer le mauvais sort, les autres pensent que des prières de foi adressées au Dieu Très Haut suffisent. Sacrifices par-ci, messes d’action de grâce et prières musulmanes par-là. Mais la série noire continue

Simple fait du hasard ou phénomène provoqué? Ce qui se passe interpelle la conscience collective.

Arnaud ACAQPO (Col)