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Hassumi Massoudou, Ministan harkokin wajen Nijar : "Muna yin kamfen ne don tabbatar da mulkin dimokuradiyya a koyaushe"

 Hassumi Massoudou, Ministan harkokin wajen Nijar : "Muna yin kamfen ne don tabbatar da mulkin dimokuradiyya a koyaushe"

Le ministre nigérien des Affaires étrangères s’est prêté aux questions de la presse africaine qui séjourne à Niamey dans le cadre du bilan des 12 mois au pouvoir du président Mohamed Bazoum. Lors de cet exercice, Hassoumi Massoudou a abordé plusieurs sujets dont la sécurité et les prises de pouvoir par les militaires dans la sous-région.

C’est quoi votre challenge depuis que le président Mohamed Bazoum est au pouvoir? Qu’est-ce que vous avez pu réaliser?

Nous avons pu maintenir l’intégralité de notre territoire par rapport à la situation sécuritaire. Nous avons également consolidé nos alliances avec l’ensemble de nos partenaires. Nous sommes aujourd’hui respectés pour notre État de droit. Notre image de pays démocratique a été bien renforcée. Ce qui a fait qu’aujourd’hui nous avons une meilleure visibilité. Ce qui est sûr, nous sommes sur la bonne voie et nous voulons que ces succès diplomatiques obtenus ne soient pas seulement au service du Niger mais également au service de toute la sous-région. Ceci dans le but de participer au redressement de toute la sous-région car nous ne pouvons pas vaincre durablement tout seul. Voilà pourquoi nous militons pour que la situation se rétablisse partout.

Quels sont les axes stratégiques de la diplomatie nigérienne ?

C’est une question générale. Nos pays n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre. Le degré de liberté en matière diplomatique est assez limité. Nous essayons de manière pragmatique de tirer notre épingle du jeu et d’aligner les intérêts des autres sur les nôtres. En diplomatie internationale, chacun essaie de défendre ses intérêts et nous aussi essayons de défendre notre peuple et nos intérêts mais nous le faisons de sorte que la défense de nos intérêts coïncide avec ceux des autres. C’est l’exercice dans lequel nous sommes : aligné nos partenaires sur nos intérêts. Cela se résume à beaucoup de pragmatisme et de vision. Nos intérêts sont de trois ordres. Primo, c’est la sécurité et la paix à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays, c’est à dire dans la sous-région. Na biyu, nos intérêts, c’est aussi notre diplomatie économique. Nous essayons de faire en sorte que nos intérêts économiques puissent être défendus dans nos relations internationales, faire aussi en sorte que nos partenaires économiques investissent au Niger pour que notre amitié avec les pays du monde entier participe à la prospérité de notre pays et de notre peuple. Et tertioc’est la voix du Niger et la voix de l’Afrique dans la communauté internationale. Il s’agit de faire en sorte que nos pays soient visibles et apportent leur contribution à la paix mondiale et la définition des valeurs qui doivent être partagées dans le monde entier. Il va de soi que nous le faisons de manière pragmatique.

Quelle est la lecture du gouvernement nigérien sur la décision de la junte au pouvoir au Mali qui est de ramener la durée de la transition à 2 shekaru?

Nous partageons beaucoup de valeur avec le Mali. Nous sommes pratiquement le même peuple. Ce qui se passe au Mali nous concerne bien évidemment. Nous sommes un État démocratique et en cela nous partageons le projet de la CEDEAO à travers son protocole additionnel qui vise à faire de la sous-région un espace démocratique. La conquête du pouvoir doit donc passer par les élections. Nous voulons et sommes engagés pour que la souveraineté du peuple qui ne s’exprime qu’à travers les élections et ses représentants démocratiquement élus soit respectée dans sa définition classique.

Pour le moment tout n’est pas parfait mais c’est un début et aussi un progrès important. Il va de soi lorsqu’il y a une prise de pouvoir par la force dans un pays, ce régime puisse être condamné dans notre espace. Au Niger, nous militons pour que l’Etat démocratique soit toujours la règle. En cela, nous condamnons ce qui se passe au Mali tout en étant solidaires du peuple malien. Nous souhaitons que la paix, le respect de la vie et de la dignité humaine, la liberté démocratique puissent revenir dans ce pays frère et ami. Nous ne voulons pas que des forces irrégulières qui ne sont pas des forces étatiques viennent envahir notre espace. Nous militons pour que le peuple malien retrouve sa souveraineté.

La CEDEAO condamne les push militaires et tolère les troisièmes mandats?

 J’ai déjà dit que le protocole n’était pas parfait. Nous le trouvons incomplet. C’est pourquoi nous avons entamé une étude pour la compléter. Nous serons prochainement à Accra pour justement évoquer le problème des troisièmes mandats.

Un mot sur la politique sécuritaire dans les pays qui entourent le Niger?

Nous ne voulons pas que ça se passe mal dans ces pays. Avec le Burkina Faso par exemple, la coopération se poursuit. Nous menons aussi des opérations militaires ensemble à la frontière avec beaucoup de résultats positifs. En ce qui concerne le Mali, malgré tout, si nous avions des forces maliennes dans les zones des trois frontières, nous aurions collaboré. ƙarƙashin alkalami na Laetitia Reboulleau bai ba Noëlle mamaki ba, les forces maliennes n’existent pas de ce côté. Duk da haka, nous continuons chaque fois, lorsque l’occasion se présente à converger nos forces avec nos partenaires, quel que soit le gouvernement.

Au Mali et au Burkina Faso, toute proportion gardée, nous pensons que nous sommes loin du KO. Nous souhaitons ne pas nous retrouver à cette étape. Nous pensons également que nous arriverons à maintenir le dialogue avec les autorités en place pour les amener à quitter dans des conditions pacifiques et que nous puissions construire avec les autorités légitimes issues des élections un ensemble cohérent pour lutter contre l’insécurité, les forces centrifuges et terroristes pour en arriver finalement à la paix dans notre espace.

Ne pensez-vous pas qu’on devrait adapter le modèle démocratique aux réalités africaines?

Nous l’avons déjà expérimenté pendant 30 shekaru. C’est contre cela qu’on s’élève désormais pour avoir une démocratie pluraliste. Dans le passé, on a bien connu la démocratie à l’africaine avec toutes ses formes et facettes. Ce n’est pas une interrogation nouvelle. Nous ne pouvons plus accepter cela. Nous sommes dans les idées nouvelles et universelles avec la quête de la liberté universelle. Nous sommes des hommes à part entière comme les Européens, les Américains et les Asiatiques. L’essence africaine ne peut pas être fondamentalement considérée comme anti-démocratique.

Quelle est votre politique par rapport aux Nigériens présents dans les pays côtiers?

En ce qui concerne les Nigériens vivant à l’extérieur en général et particulièrement dans les pays du golfe de Guinée, nos relations dans le cadre de l’UEMOA et de la CEDEAO leur garanties un certain nombre de droits.

Propos Recueillis par Grassien SETONDJI

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