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Ologou Ya Tsare Rikicin Benin da Nijar : "Hanyar Sinanci mafita ce kawai"

 Ologou Ya Tsare Rikicin Benin da Nijar : "Hanyar Sinanci mafita ce kawai"

Le bras de fer entre le Bénin et le Niger continue de susciter des réactions. Pour une sortie de crise heureuse, Expédit Ologou, chercheur et président de la Civil Academy For Africa’s Future (Ciaaf) dans une publication en ligne de 21 pages «Malentendu bénino-nigérien: sources et ressources pour sortir de la crise» après avoir fait une analyse approfondie de la situation a proposé des solutions. Pour le Maître-Assistant en science politique, l’intervention de la Chine dont le rôle de conciliation des deux États ne serait qu’éphémère. Raison pour laquelle, il indique qu’il est nécessaire de prendre en compte les perceptions géostratégiques nigériennes dans les positions béninoises pour une meilleure négociation en vue d’une sortie d’impasse. Karanta maimakon!!!

La voie chinoise n’est qu’une solution épisodique. Elle permet d’une part aux deux camps de s’asseoir autour d’une table de négociations. Elle aurait le mérite d’être pragmatique puisque la partie chinoise a intérêt que tout au moins la question sur le pétrole nigérien se résolve. D’autre part, l’option chinoise ouvrirait la voie à des négociations ultérieures sur d’autres questions de fond liées à des perceptions et des préjugés géostratégiques. C’est l’ensemble de ces questions qui font blocage qu’une médiation, de préférence africaine, recenserait et aiderait à traiter pour une sortie de crise durable entre les deux Etats. A wannan yanayin, des personnalités africaines réputées, dont certains anciens chefs d’Etat, peuvent être mises à contribution. Cette médiation pourrait recourir dans les deux pays aux services des détenteurs légitimes d’influence. Ce sont généralement des hommes d’Etat, des personnalités politiques qui, pour certaines, n’ont jamais été chefs d’Etat mais dont le sens de l’Etat, le sens des choses de la vie, la connaissance de la sous-région et le rayonnement international peuvent être précieux. Nombre d’entre eux ne demandent qu’à être sollicités avec respect et dignité pour se rendre utiles. Nombre d’entre eux se sont rangés en raison de la passion de l’illimité en extase chez les leaders des deux régimes. A côté de ces hommes d’Etat, se trouvent des acteurs influents de la société civile, de la sphère religieuse et du champ politique qui ont une certaine écoute dans les deux capitales.

Les réajustements nécessaires au niveau du Bénin

En attendant de revenir, de façon apaisée et critique, sur ce moment particulier de la politique étrangère du Bénin, passée cette action tactique de blocage du pétrole nigérien, il est nécessaire qu’une stratégie cohérente soit engagée. C’est une maxime du maître Sun Tzu que « la tactique sans stratégie est le plus court chemin vers la défaite ». Bien que le Chef de l’Etat soit le seul détenteur du pouvoir exécutif et donc de la politique étrangère du Bénin, il n’en demeure pas moins que la résolution de cette crise – qui engage le devenir du pays et implique de repenser notre action extérieure – se situe au-delà du chef de l’Etat et de son gouvernement. Elle doit mobiliser l’ensemble des élites de toutes les forces vives. Cette nouvelle pensée-action doit prendre acte d’une donnée factuelle et objective : le Bénin vit une époque unique au cours de laquelle, sous le président Patrice Talon, il aura entretenu des relations plus ou moins complexes avec trois de ses quatre Etats voisins : l’épisode de la longue fermeture par le Nigeria de ses frontières terrestres avec le Bénin, les relations curieuses et froides avec le Togo et celles très tendues avec le Niger. Seul le Burkina-Faso semble ne pas être en indélicatesse avec le Bénin. Cette donnée objective rend compte de quelque chose de significatif qu’il est nécessaire de déchiffrer et de traiter avec apaisement, humilité et gravité.

Truck drivers walk as trucks carrying food, humanitarian aid and industrial equipment wait due to sanctions imposed by Niger’s regional and international allies, in the border town of Malanville, Benin August 18, 2023. REUTERS/Coffi Seraphin Zounyekpe

Traiter les perceptions géostratégiques nigériennes

En engageant l’aventure putschiste de juillet 2023, les leaders nigériens sont entrés dans un circuit psychique qui produit une série complexe de construits et de perceptions fabriquées ou réellement vécues. La première perception fabriquée ou vécue est celle de la présence française au seuil de ses frontières à partir du Bénin. Perception prétexte ou réelle, elle mérite d’être entendue, lue, travaillée dans tous les sens possibles pour articuler toutes les formes de réponse qui facilitent le bon voisinage avec le Niger. Patrice Talon qui par ailleurs croit fortement que « parfois le pardon peut être une faute »5 peut comprendre aisément que les autorités nigériennes en soient encore à se demander s’il faut lui pardonner sa position belliqueuse au nom de la CEDEAO. Dans cette épreuve, le président béninois doit se forger et vivre dans une éthique de la patience humble

La deuxième perception peut être une perception circulante et commune à l’espace AES (Alliance des Etats du Sahel). Si la tension ne baisse pas entre le Bénin et le Niger, il n’est pas exclu que les autorités nigériennes fassent admettre aux autorités et opinions publiques de l’AES la perception réelle ou pas – que le Bénin serait en passe de devenir un ennemi de l’AES puisqu’il serait un allié sûr de la France et donc un autre cheval de Troie de la France en Afrique de l’Ouest. Le succès de la circulation de telles perceptions obligerait le Bénin à devoir, malgré lui, s’insérer dans une confrontation périlleuse et perdue d’avance avec les Etats du Sahel.

Entreprendre des consultations avec les acteurs majeurs de la vie nationale

Ces consultations, pour qu’elles soient efficaces, pourraient inclure les acteurs stratégiques dont le statut, l’expérience, l’expertise et/ou la légitimité sociale, politique ou professionnelle à quelque niveau dans le pays seront précieux à mieux gouverner le temps que traverse notre pays. De ce point de vue, le pays dispose d’une mine impressionnante de ressources humaines de haut vol, de laquelle le président de la République peut tirer le meilleur parti. Na farko, les anciens présidents de la République : Nicéphore Soglo et Boni Yayi. Ensuite, la dizaine d’anciens ministres des affaires étrangères : Robert Dossou, Hoton Theodore Holo, Edgar-Yves Monnou, Antoine KolawoléIdji, Rogatien Biaou, Mariam Aladji Boni Diallo, Jean-Marie Ehouzou, Nassirou Bako Arifari, Saliou Akadiri et Aurélien Agbénonci. La simple évocation de ces noms donne une idée de la chance que le pays a de les avoir encore vivants. Bugu da kari, les leaders, chefs de partis politiques et hommes d’Etat dont la lecture politique des enjeux est nécessaire. Gara, l’articulation de ces analyses politiques avec celles plus techniques et professionnelles des anciens ambassadeurs, hauts fonctionnaires de la diplomatie et des forces de sécurité et de défense béninoises, des experts, intellectuels de haute facture et autres acteurs de la société civile ne peut qu’être bénéfique pour le pays. En ce sens, serait fort utile l’apport de l’intelligentsia de la diaspora béninoise, en particulier celle qui circule dans le champ des relations internationales et dans divers espaces d’influence. A ƙarshe, les détenteurs de légitimité communautaire, en l’occurrence des détenteurs de légitimité transfrontière, trans-ethnique ou transnationale, qui ont une connaissance approfondie et rhizomatique de la vie aux frontières dont l’Etat est ignorant

Le format de ces consultations est variable. Dans la situation actuelle, moins elles seront publiques mieux elles vaudront. Il n’est donc pas nécessaire que ces consultations prennent la forme du forum de réflexion géostratégique initié par le Ministère béninois de la défense nationale à partir de 2003 ou d’une conférence diplomatique. Une Commission chargée de produire un rapport à l’intention du Chef de l’Etat peut être fructueuse. Hakanan, une série de rencontres directes du président de la République avec ces différentes composantes dans une humble disposition d’écoute et de dialogue constructif pourrait être plus efficace. En tout état de cause, le président de la République serait bien avisé d’avoir le courage d’un tel exercice qui permettrait de tirer avantage de l’archive diplomatique et stratégique de notre pays.

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Instaurer pour nos chefs d’Etat des classes d’histoire obligatoires

Cette crise bénino-nigérienne me donne l’occasion de revenir sur une idée que j’avance depuis près d’une décennie maintenant : trouver un moyen d’encourager sinon d’obliger nos chefs d’Etat à aller à l’école de l’Histoire. Il s’agit de mettre en place un mécanisme qui oblige chaque nouveau président élu à s’asseoir pendant quelques jours et suivre des cours d’histoire – ou plutôt des séances d’information historiques si le mot cours est inconvenant pour un président de la République – dans les secteurs les plus stratégiques du pays. Un panel de professeurs d’histoire et de domaines clés de l’Etat, les experts, les hautes personnalités et autres hauts fonctionnaires triés sur le volet aura pour mission de présenter une sociologie historique de l’action publique dans chacun des secteurs stratégiques au nouveau chef d’Etat. Deux ou trois experts peuvent être commis à chaque secteur. L’exercice permettra au nouveau président d’être instruit sur les succès et les échecs des régimes précédents dans chacun de ces secteurs. Il pourrait donc avoir une vision comparée diachronique de la gouvernance du pays. En bâtissant sur les réussites des prédécesseurs, en s’efforçant d’éviter les erreurs du passé. Et surtout, en réalisant qu’il n’est qu’un président, un serviteur dans la longue lignée de ceux qui, par milliers ont porté le pays là où il est venu le trouver. Say mai, en se départissant du roman de l’omniscience et de la poésie de la première fois. Cette poésie de la première fois berce le président dans les chimères du-plus-intelligent-qui-fait-pour-la-première-fois-ce-que personne-n’a-jamais-fait. Don haka, tout président élu est tenu de séjourner dans ce couvent historique avant son entrée en fonction. Ce couvent historique peut être ouvert à chaque fois que de besoin par le président de la République. La fabrique de ce haut panel des experts de la République doit transcender les divergences des camps politiques. Si ce haut panel fonctionnait, peut-être aurait-il pu épargner l’actuel président béninois et ses prédécesseurs d’erreurs et fautes évitables. Peut-être évitera-t-il, s’il fonctionne, au successeur de Talon, de tomber dans les ténèbres de la méconnaissance de l’Histoire…

Rubutawa

Labarai iri daya