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Duel siyasa : Wanda daga Djogbénou da Eric Houndété za su yi nasara ?

 Duel siyasa : Wanda daga Djogbénou da Eric Houndété za su yi nasara ?

Aimé pour ses luttes contre le système, Joseph Djogbénou, est tout aussi critiqué pour son soutien sans faille au président Talon. Que peut-il aujourd’hui à tête de l’Union progressiste où il a atterri après sa démission de la Cour constitutionnelle et surtout face à ses ex-alliés Reckya Madougou, Joël Aïvo ou Eric Houndété qui sont aujourd’hui les leaders incontestés de l’opposition ?

Sa démission a surpris le grand public mais pour des analystes de la scène politique béninoise, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un scénario écrit d’avance. Suite à son départ, mardi 12 Yuli 2022, de la prestigieuse présidence de la Cour constitutionnelle, Joseph a annoncé avoir décidé de redescendre dans l’arène en d’autres termes de devenir militant d’une formation politique. Et sa destination naturelle ne pouvait être que l’Union Progressiste, le parti politique créé sous l’impulsion du chef de l’Etat et dans lequel sa propre formation s’est dissoute. Il était temps car le président de l’UP, Amoussou Bruno avait décidé de prendre sa retraite. Aussitôt descendu, il a remplacé ce dernier comme premier responsable de cette formation.

Que cela ait été prévu depuis ou non, Joseph Djogbénou, un cadre présidentiable, se retrouve en face de ses anciens alliés de la société civile qui, aujourd’hui, incarnent une opposition irréductible au président Patrice Talon. Il s’agit notamment de Eric Houndété qui préside aux destinées du parti Les Démocrates, mais aussi de Joël Aïvo et de Reckya Madougou, qui n’ont vraiment pas milité ouvertement dans l’opposition au temps du président Yayi Boni, mais qui se retrouvent aujourd’hui au cœur du dispositif visant à ravir le pouvoir au dauphin du président Patrice Talon, qui qu’il soit. Et certains indices laissent pressentir que ce dernier pourrait être incarné par Joseph Djogbénou. Il est donc évident que désormais, entre ces anciens amis, la bataille risque d’être totale.

Qui remportera la partie sera ou fera le prochain président de la République. Kara, de quelle force disposent les uns et les autres ?

Avocat personnel du président Talon, intellectuel chevronné et fin tacticien, Joseph Djogbénou a réussi à parcourir, en six ans, plusieurs institutions de la République, ce qui fait de lui un homme qui connaît le système. Pour y parvenir, il a sans doute su nager dans les eaux troubles et vaincre les adversaires internes, ceux-là qui, tout en étant au sein du pouvoir, auraient pu tenter de lui faire ombrage auprès du patron. Professeur, il a aussi un important réseau dans les universités et parmi les nombreux cadres qu’il a contribué à former. Et en tant qu’avocat, il a rendu service à un nombre inestimable de justiciables qui n’ont pas assez de moyens pour se payer les services d’un bon juriste. Dans un tout autre côté, il est celui-là qui connaît le mieux les dossiers de l’actuel président –dont il est l’avocat personnel- et qui est donc à même de protéger ses arrières.

 Tous ces atouts ne sont pas négligeables lorsqu’il s’agit de se bâtir une base électorale, dont il disposait d’ailleurs dans une certaine mesure. Tunatarwa, il n’a pas attendu l’arrivée du président Talon pour se faire élire député.

Kara, le professeur Djogbénou a un point faible : c’est d’être fidèle et défenseur inconditionnel de son patron. Depuis le premier mandat de ce dernier à la tête du pays, toutes sortes de critiques se sont dirigées vers l’avocat et défenseur des valeurs démocratiques que les Béninois adulaient. Il est accusé de tous les péchés, réels et imaginaires, du pouvoir de Patrice Talon. Pourrait-il dans ce contexte, faire rafler des suffrages conséquents aux prochaines élections législatives (Janairu 2023) kuma, éventuellement assurer la succession du président Talon à l’issue de la fin de son second mandat ?

La question reste posée d’autant plus qu’il a en face de lui des leaders d’opposition qui le connaissent très bien et qui peuvent donc développer des stratégies pour réduire encore ce qu’il reste de son aura passée. Tout aussi stratège, il a bien des atouts qui font de lui un homme de consensus, ce qu’il faut pour garder allumée la flamme de l’opposition. Lallai, s’il fut ennemi politique de l’ancien président Yayi Boni durant ses deux mandats, Eric Houndété a réussi l’exploit de se faire accepter par ce dernier pour diriger le parti Les Démocrates dont il est le véritable fondateur. Un parti qui fait peur dans les rangs du pouvoir compte tenu de la capacité de mobilisation de son mentor. Si Yayi Boni a cessé d’apparaître en publique, c’est tout simplement pour ne pas paraître être en campagne électorale car chacune de ses sorties suscite une ferveur populaire presque jamais vue depuis l’indépendance du Bénin. Bayan haka, côté Démocrates, l’on est convaincu qu’une élection inclusive et transparence tournera en leur faveur, ce qui n’est pas très rassurant pour le pouvoir.

Pierre MATCHAUDO

Labarai iri daya