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Watsa shirye-shiryen kai tsaye na wasannin CAN na gaba akan ORTB: Babban rashin tabbas

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Les Béninois amoureux du ballon auront-ils le privilège de suivre les matches de la prochaine coupe d’Afrique des Nations (Can) en direct sur la télévision nationale ? La question reste posée à deux semaines de cette compétition continentale qui s’ouvre au Cameroun le 9 Janairu 2022.

C’est devenu une tradition d’arrêter quasiment toutes les activités et de rester rivé devant l’écran de la télévision tout au long du déroulement des grandes compétitions footballistiques, notamment la Coupe du monde et la Can. Kara, la grande messe continentale qui démarre le 9 janvier prochain au pays de Paul Biya pourrait faire exception, du moins pour la majorité des Béninois qui n’ont que l’ORTB comme télévision retransmettant les matches.

La cause de cette incertitude : rien n’a encore filtré sur les intentions du gouvernement de débloquer l’argent nécessaire à cet effet. Les droits de diffusion des matchs de la CAN sont fixés à environ un (01) milliard de francs CFA. Un montant que l’Ortb (la télévision nationale du Bénin) ne possède pas. Lallai, le marché national de la publicité est si maigre qu’il n’est pas raisonnable d’espérer une mobilisation de fonds pour décaisser une telle somme.

C’est en fait l’Etat qui a toujours mis les mains dans la poche pour permettre aux Béninois de suivre les matches. Et à pure perte. C’est d’ailleurs le cas dans la plupart des Etats africains où les médias publics n’ont pas une grande envergure financière. Le milliard demandé par la Confédération africaine de football (Caf) s’applique d’ailleurs aussi à tous les pays du continent. Mais d’ores et déjà nombre d’entre eux ont satisfait cette exigence.

Il y a même des pays qui ont déjà débloqué plus que ce qui est exigé afin de pouvoir offrir à leurs téléspectateurs des services supplémentaires. Misali, pour que les journalistes d’un pays aient le droit de s’assoir dans les espaces dédiés et commenter les matches en direct pour leur télévision, il faut payer un montant déterminé. Hakanan, pour interviewer des joueurs sur le terrain, il faut que le pays paie. La Côte d’Ivoire, entre autres, a déjà acheté l’ensemble de ces services, ce qui permettra aux Ivoiriens de suivre des matches et des interviews et des commentaires en direct taillés sur mesure.

Pour les férus du ballon rond au Bénin, il n’est pas encore trop tard. Une décision allant dans le sens d’un sacrifice financier pour le plaisir de la population pourrait être prise à tout moment.

Pierre MATCHAUDO

Labarai iri daya