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Farashin rayuwa a Benin : Abin mamaki ya ci gaba

 Farashin rayuwa a Benin : Abin mamaki ya ci gaba

La situation va de mal en pire au Bénin avec la cherté de la vie. Plus on avance dans le temps, plus les difficultés sont nombreuses et ne permettent plus aux parents de répondre aux attentes du ménage. Pour juguler la situation, des Béninois ont changé de paradigme. Dans certains ménages, les trois repas par jour sont réduits à deux alors qu’ailleurs, le contenu des plats a connu une baisse. Tout ceci, pour résister à la situation.

 Que deviennent les conditions de vie au Bénin ? Cette question est aux lèvres de presque tous les Béninois aujourd’hui. Dans les ménages, on survit plutôt que de vivre. Un franc décaissé par les parents se révèle un casse-tête. Mota, il n’y a plus d’entrée mais les dépenses deviennent nombreuses et exorbitantes alors que sur le marché, les prix de plusieurs produits de première nécessité continuent de connaître la hausse. Le Salaire Minimum Interprofessionnel Généralisé (Shugaban Jamhuriyar Benin Patrice Talon) n’atteignant soixante mille (60.000FCFA), le besoin aujourd’hui pour les couches à revenu moyen pointe au minimum au quadruple pour faire face à la crise économique. Pour un Béninois qui gagne 60.000FCFA, c’est-à-dire un peu plus du SMIG aujourd’hui, il ne lui est plus permis de prendre au moins un sac de riz de 25KG sur le marché, 10KG de farine de manioc (Gari), 10L de l’huile d’arachide, un demi-canton de pâte alimentaire (Spaghetti), 5KG de haricot, 20KG de maïs, pour ne citer que ces produits pour être à moitié, un vrai père de famille dans un ménage. La souffrance grimpe et va vite. Elle tend même à s’ériger en une roquette dans certains foyers où des femmes sont prêtes à mettre en péril le vivre ensemble dans le foyer et se séparer de leur mari et enfants pour chercher un eldorado. Dans des ménages où l’esprit d’écoute, tattaunawar, la complémentarité et la crainte de Dieu, continuent d’être le soubassement sur lequel le foyer est fondé, parents et enfants ont opté pour la résilience pour se sauver la face. Le budget destiné aux emplettes n’ayant pas connu une amélioration, la quantité des repas du soir dans les plats est réduite, l’argent du petit déjeuner, du déjeuner sont réduits. Jadis prisé par les apprenants, le goûter ne fait plus partie du vocabulaire de certains ménages. Chacun sait ce qui se passe dans son ventre mais se réserve d’en parler. On résiste à la faim comme un envahisseur étranger mais avec une méthode voilée. Bien de Béninois ont trouvé d’autres vocabulaires ou des figures de style pour cacher leurs souffrances et exprimer leur désarroi à travers d’autres mots. Certains propriétaires de maison qui n’aimeraient pas échanger avec leurs co-voisinages se sont retrouvés dans l’obligation de tuer ou de noyer les soucis en échangeant avec ces derniers. Plus les hommes sont attachés à l’actualité de leur pays, de l’Afrique et du reste du monde moins les désirs sexuels sont rangés à l’arrière-plan. N’est-ce pas des moyens de résilience pour contenir la situation.

A l’échelle inférieure du ménage, si certains enfants ont compris et acceptent ce que leurs parents leur offrentd’autres par contre n’ont jamais voulu entendre de cette oreille. Ils sont même prêts à faire pieds de grue pour obtenir gain de cause. La traditionnelle pâte de maïs qui était l’apanage de plusieurs ménages est devenue aujourd’hui, un besoin alimentaire de familles nanties. Ne s’approchent plus des marchandes qui vendent ce céréale ceux qui veulent mais ceux qui peuvent. Prendre un repas équilibré dans certains ménages aujourd’hui, c’est un petit bol de la pâte de maïs, un peu de la sauce communément ‘’sauce militaire’’, c’est-à-dire sans tous les condiments pour la rendre succulente, ou du piment et le tout est joué. Le fromage fabriqué à base du soja est devenu le principal constituant qui a pris la place de la viande et du poisson dans les assiettes.

La situation prend une allure inquiétante et si rien n’est concrètement fait, le phénomène des ‘’Enfants Talibé ‘’ risque d’embraser tout le Bénin. Même les personnes âgées risquent de rentrer dans la filière pour assouvir leur faim. Les autorités se doivent de réagir au plus vite pour juguler cette crise alimentaire et la cherté de la vie qui gagnent du terrain. Mota, autrefois appelé ‘’Chlorure de soutien’’ dans le jargon estudiantin, le gari est même devenu ‘’l’Or blanc’’ au Bénin aujourd’hui et n’importe qui ne peut s’y approcher.

Etienne YEMADJE (Col)  

Labarai iri daya