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Pricesananan farashin kayayyakin abinci yayin lokacin biki: Rashin haɗari

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A quelques jours des fêtes de fin d’année, les marchés du Bénin se teintent déjà aux couleurs des fêtes. Du Grand marché de Ouando à Porto-Novo au marché de Comè dans le Mono en passant par le géant marché international de Dantokpa, karshe dai daya ne. De nouvelles étalages constitués de produits tels les pâtes alimentaires, des boissons, les amuses gueules et autres produits sont visibles.

Mardi 8;Disamba 2020, il est 08h au marché de Ouando à Porto-Novo. Dame Salako la quarantaine visage lumineux, cheveux ordonnés et protégés par un foulard dont la grande partie du tissu a servi pour confectionner la robe ovale qu’elle porte sous un pagne dont l’usage est réservé à la vente au marché, met en place sa marchandise constituée uniquement des vivres (spaghettis, boite de conserve, sac de riz etc.). La particularité ce jour, il s’agit d’un nouvel arrivage et spécialement pour les fêtes de Noël et du Jour de l’an.

WIN-RUHU

wannan aikin da sannu a hankali yake samun tsari, Véronique 18 ans étudiante en Agronomie à l’Université d’Abomey-Calavi est en cette période de grève à l’Université, aux côtés de sa maman pour lui porter un coup de main. Ce jour, elle est là plutôt pour sortir les différents lots de boissons alcoolisées ou non, en canette ou en plastique. Fièrement et avec un sourire, elle laisse entendre que « les fêtes sont devant nous, il y’a grève actuellement sur le campus. Je profite donc de ce temps en venant aider ma mère dans son commerce surtout qu’elle a une nouvelle marchandise ».  

 Comme constaté chez ces deux revendeuses, la fête aura lieu et a déjà commencé dans la Capitale.

Au marché de Comè quelques jours plutôt, le constat était le même. Là-bas, les bonnes dames n’ont pas attendu le début du dernier mois (Disamba) pour exposer les produits de fêtes. T. Marguerite dite ‘’divers-non’’ malgré la nuit tombante est surprise devant ses étalages de vivres. D’une voix douce et de sa main droite elle fit appel à une cliente en ‘’Watchi’’ langue du milieu « Grande sœur venez m’offrir mon cadeau pour les fêtes. Il y a tout pour les fêtes, acheter en même temps vous aidera ». Comme pour attirer la cliente, elle lança cette fois en Fon « Venez grande sœur, les prix sont revus et abordables nous avons déjà desserré les ceintures ». Malgré le sourire qu’elle eut arraché à la passante, cette dernière n’était pas attirée par les produits vendus.

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 Outre ces vendeuses organisées et immobiles dans les différents marchés, on peut voir dans des plateaux reposés sur la tête de quelques vendeuses ambulantes avec les mêmes produits.

  Les prix chez ces dernières ont aussi été réduits à cause de la période. Mais la qualité desdits produits reste la grande inquiétude.

Les produits dignes d’être de bonne qualité peuvent être vendus à des prix aussi réduits? Ba, répond Valentin Daho électricien rencontré au marché de Comè. Il se justifie en affirmant « La promotion répond à un certain nombre de normes. Un produit vendu initialement à 600 FCFA ne peut être revendu en cette période à 300 FCFA. C’est suspect ». Suspect, c’est ce que pense aussi dame Elizabeth G.  la cinquantaine, mère de famille et usagère du marché de Cococodji. Pour cette dame cinquantenaire, « Il faut en ces temps beaucoup faire attention aux produits mis en ventes. On parle de promotion et de liquidation mais tout cela reste suspect. Soit les produits sont contrefaits ou ont une date d’expiration dépassée ou très proche. Il faut faire vraiment attention ou même éviter ces produits à coûts réduits mais pas bien à consommer ». Elle ajoute que « Les conditions de conservation de ces produits ne sont mêmes bonnes. Menene ƙari, ils sont exposés au soleil ».

Yvette C. dit maman Ro est revendeuse ambulante rencontré dans le marché de Cococodji, elle trouve qu’ « il n’y a aucun danger. Les produits ne sont pas contrefaits ni avariés ». Elle tente de se justifier en indiquant sur l’une des boites de conserves la date de péremption qui n’excède pas un mois. Quand aux produits dont les dates ne sont plus lisibles elle affirme « Nous prenons ces produits chez les grossistes au marché Dantokpa et c’est comme ça ». wannan aikin da sannu a hankali yake samun tsari, on entend la voix d’une jeune fille criant le nom et le coût du produit posé sur sa tête. Interpeler par un acheteur, elle se fait aider par ce dernier qui lui demande à nouveau le prix « Trois à 900 FCFA » laisse-t-elle entendre en langue Fon.

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Les coûts inquiétants, la qualité douteuse mais les produits aimer. Dame Elizabeth G. pense que « le Béninois aime ce qui est moins chère et ne tient pas compte de la qualité ». Elle prend pour exemple le drame d’il y a quelques années à Tori Avamè « Il y a quelques années à Tori, nous avons vu ce qui s’est passé avec des gens qui ont risqué leur vie pour des produits avariés. C’est de l’incivisme. Nous ne faisons pas attention à ce que nous consommons surtout en période de fêtes où le plus important c’est d’acheter et consommer, ce qui est dommage », se désole-t-elle.

 Situation identique au marché international Dantokpa. Les produits vivriers restent à l’honneur et circulent sur la tête des revendeuses. On parle de liquidation. Les grossistes aussi, font leurs chiffres d’affaires. Chez les clients, les plus vigilants font attention aux notices, les moins méfiants s’en procurent dans l’espoir d’honorer aux festins de fin d’année. La ristourne est inquiétante et dangereuse pourvu que la fête se déroule bien.

Firmin KASSAGA

Labarai iri daya