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Hare-haren ta'addanci a kasar Benin: Masu hadakar masu jihadi

 Hare-haren ta'addanci a kasar Benin: Masu hadakar masu jihadi

Alors qu’ils sont de plus en plus actifs sur le terrain, les terroristes ont commencé à infiltrer insidieusement les réseaux sociaux, notamment Whatsapp à travers lesquels ils diffusent des messages destinés à inciter la population à se désolidariser de l’Etat.

Don haka, selon certains de ces messages qui circulent abondamment, les attaques terroristes s’expliquent par des liaisons supposées entre le gouvernement béninois et la France. Dans un post, un activiste anonyme affirmait qu’avant le départ des Français du Mali, il n’y avait pas d’attaques au Bénin, ce qui est manifestement faux. Dans le même sens et malgré le démenti ferme du gouvernement et les constats sur le terrain, ces activistes continuent de tenter de convaincre la population de ce que des bases militaires françaises ont élu domicile au Bénin après avoir été chassées du Mali. Menene, selon eux, justifierait les attaques de plus en plus récurrentes des terroristes.

Autre accusation infondée : dans certains groupes Whatsapp, on voit des publications selon lesquelles le gouvernement ne fait rien face à la situation qui se dégrade. Ces affirmations sont appuyées par les fausses informations en provenance du Mali selon lesquelles les Français forment et arment les terroristes.

Derrière toute cette communication, il est facile d’entrevoir des djihadistes eux-mêmes qui, conscients de la toute-puissance des réseaux sociaux, s’en servent sans retenue pour atteindre leurs objectifs. Leur stratégie vise, don farawa da, à priver l’Etat du soutien de la population en présentant celui-ci comme la cause de leur malheur et, les djihadistes, comme des sauveurs, ce qui leur permettra en définitive d’instaurer leur idéologie sur l’ensemble du territoire. Mota, a zahiri, les attaques dont le Bénin est victime depuis 2021 ne sont nullement motivées par des raisons politiques, mais plutôt par des visées religieuses.

Un grand nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux partagent ces messages sans en saisir toute la portée. Et si les administrateurs des groupes de discussions sont tenus de faire la police au sein de leurs réseaux, encore faudrait-ils qu’ils saisissent la gravité des messages dont ils assurent la circulation. Pour faire face à cette situation, il est important de procéder à une sensibilisation sur les enjeux et les stratégies du djihadisme. Ou, in ba haka ba, prendre des dispositions pour prévenir toute circulation de fake news, ce qui ne va pas sans restriction de la liberté d’expression.Damien TOLOMISSI

Labarai iri daya