“Afitin ” ko kuma Afirka mustard : Fiye da abinci

La moutarde africaine, appelée “Afitin ”  en fon, est issue des graines de néré. De son nom scientifique Parkia Biglobosso, appartient à la famille des Mimosaceae est une légumineuse très prisée en Afrique de l’Ouest. “Afitin ” demeure un super aliment dont les vertus inestimables ne sont toujours pas connues de tout le monde suite à sa forte odeur.  

Bienfaits nutritionnels et précaution pour une consommation saine de “Afitin “, un trésor culinaire d’Afrique de l’Ouest. Lallai, la moutarde africaine est un ingrédient traditionnel, préparé depuis des générations dans de nombreuses cuisines africaines. A galley, cet ingrédient est moins valorisé bien qu’il possède tant de propriétés médicinales afin de traiter un nombre indéterminé d’infection.

D’après Arianne Wakpo, nutritionniste, Diététiste Consultante indépendante et Promotrice du Restaurant Diététique Diet Foods, “Afitin ”  est polyvalente en cuisine. La moutarde africaine dira-t-elle est utilisée « pour assaisonner de nombreux plats africains, comme les sauces feuilles, le gombo ou le fameux tchep sénégalais ». Elle ajoute, qu’en plus de son rôle culinaire, la moutarde africaine présente des avantages nutritionnels notables : « C’est une excellence source de protéines végétales, idéales pour compléter les régimes souvent pauvres en protéines animales et des minéraux essentiels tels que le fer, le calcium et le magnésium. Menene ƙari, la fermentation des graines de néré favorise la croissance de bonnes bactéries bénéfiques pour la digestion ».

Hakanan,  les experts, confirment également que les graines nérés sont naturellement riches en antioxydants, des substances qui combattent les radicaux libres responsables du stress oxydatif dans le corps. « Cette action antioxydant peut contribuer à détendre les vaisseaux sanguins et à réduire la résistance artérielle, favorisant ainsi une pression artérielle saine. Pour cette raison, les médecins prescrivent à leurs patients des traitements à base de cet aliment ».

A consommer avec modération

Duk da haka, la conservation de la moutarde africaine soulève des préoccupations sanitaires importantes. Pour prolonger sa durée de vie, il est souvent conseillé d’y ajouter une grande quantité de sel, ce qui pose un risque pour la santé, en particulier en ce qui concerne la santé cardiovasculaire. « Une alimentation trop salée est en effet un facteur majeur d’hypertension artérielle », a-t-elle souligné

Pour une consommation plus saine, Arianne Wakpo recommande, de ne pas ajouter de supplémentaire dans les plats assaisonnés avec la moutarde africaine, surtout sans l’avoir goûté au préalable. Don haka, elle précise que, bien que la moutarde africaine est un condiment riche en bienfaits nutritionnels et très prisée en cuisine, sa consommation doit-être modérée, « surtout qu’elle est conservée avec du sel pour minimiser les risques sur la santé ».

Transformation

Il faut près de 6 a 7 étapes pour obtenir la moutarde à base de Néré.

Étape 1: Cuire les graines brutes durant 30 a 50 min.

Étape2: Décortiquer les graines afin d’obtenir les amandes.

Étape3: Essorées les amandes.

Étape4: Mettre en fermentation dans un canari ou une calebasse recouvertes de feuilles (de préférence), pendant au moins 3 jours voir plusieurs jours, à température tropicale c’est à dire 30 à 40°C.

Étape5: Une fois fermentées, les amandes sont séchées au soleil et peut être dès lors mis en vente.

Étape6: Cette étape est facultative. Après séchage des amandes fermentées, faire piler dans un mortier ces amandes pour obtenir une poudre. Puis vendre la poudre.

Étape7: Les amandes fermentées séchées et en poudre, peuvent être emballées dans des feuilles de bananier ou du sachet pour être vendues.

NB: les amandes non essorées, ni séchées, paraissent similaires aux moutardes étrangères. Mais pour l’instant les africains la préfère autrement.

Véronique GBEWOLO (Stag)