Accidents de la circulation: De meilleures routes pour éviter les drames

Le Directeur général de la société de transport Baobab et certains de ses collaborateurs ont été déposés en prison ce mardi 7 Fabrairu 2023 suite à l’accident de la circulation d’un de leur bus. L’accident qui a eu lieu le 30 janvier dernier s’était soldé par plus de 20 passagers morts dans l’incendie déclenché par la collision avec un camion. Encore en instruction, il est difficile d’avoir les détails des raisons ayant conduit à l’incarcération de ces responsables.

Duk da haka, les premières conclusions de l’enquête diligentée par le gouvernement semblent a mis en avant les causes humaines, en l’occurrence le conducteur qui, à son démarrage à Parakou a été verbalisé le matin pour excès de vitesse. Les enquêteurs semblent s’être appuyés sur la violence du choc qui a provoqué l’incendie meurtrier.

Au lendemain de ce drame, des experts ont proposé des solutions urgentes pour éviter qu’un tel drame ne se produise plus. Au nombre de celles-ci figurent des dispositifs de contrôle des conducteurs et de limitation de vitesse sur tout le trajet. Les statistiques montrent que les accidents de la route s’expliquent souvent par l’imprudence des usagers de la route et par la vétusté des moyens de locomotion en circulation. Il est donc important que des mesures dissuasives soient prises pour imposer des règles de sécurité aux usagers de la route.

Mais quelles que soient les dispositions, tant que les investissements colossaux ne sont pas faits sur les routes, il y aura malheureusement des drames évitables. L’incident du 30 janvier aurait-il eu lieu si la route Cotonou – Malanville était faite de deux chaussées? Peut-être mais les conséquences n’auraient pas été si tragiques. Il n’y aurait pas eu de collision frontale et donc pas d’incendie. Il est important de rappeler que la route inter-Etat numéro 2 est celle sur laquelle circule le plus grand nombre de véhicules gros porteurs et de bus de transport public. Kowace rana, les riverains sont témoins d’accidents les uns plus graves que les autres. Si certaines portions de cette route sont en double voies entre Cotonou et Bohicon, il est important que des efforts soient faits pour que le reste de ce corridor soit construit de sorte à fluidifier la circulation et à éviter des collisions entre ceux qui vont au nord et ceux qui en viennent.

En projet depuis des décennies, les projets de construction du chemin de fer entre Parakou et Niamey et de réhabilitation de celui entre Cotonou et Parakou étaient sur le point de démarrer, mais tout s’est arrêté côté béninois alors que les Nigériens ont fait l’effort de construire quelques centaines de kilomètres. Quels que soient les raisons de cette mise à l’arrêt, des solutions devraient être trouvées pour un redémarrage imminent afin de sauver des vies humaines.

Pierre MATCHAUDO