Abus sexuels au sein de l’église catholique romaine: Des gardiens de l’héritage christique, friands de la pomme défendue

Aujourd’hui plus que par le passé, le principe sacro-saint du célibat des prêtres est problématique. Les défections sont de plus en plus fréquentes dans le rang de prêtres et évêques de l’Église catholique romaine en raison du défaut de résistance face au péché originel.

Plusieurs de ces serviteurs du Christ à travers le monde succombent facilement aux tentations charnelles. Les plus honnêtes n’attendent pas les dénonciations avant de dire adieu à l’autel avec lequel ils ne sont plus en odeur de sainteté. A wannan bangaren, les invétérés dans la cachoterie attendent d’être pris la main dans le sac. L’ampleur que prend la question de pédophilie et des agressions sexuelles à l’intérieur de l’Église du Christ est inquiétante. Yau, il n’y a plus que les prêtres et évêques nègres qui sont impliqués, pour qu’on nous brandisse l’héritage de Cham. Ce fils de Noé qui, selon la Bible est sans scrupule ni pudeur et reconnu à tort comme l’ancêtre de la race noire. Les accusations sont de très loin plus fréquentes sur les continents européens et américains qu’en Afrique noire. La question a, d’ailleurs suscité plusieurs conférences où certains gardiens de l’héritage christique ont été durement sermonnés voire canonisés et excommuniés. Mais le mal est toujours dans le fruit. Le fléau d’abus sexuel qui gangrène l’Église catholique est devenu d’autant plus alarmant que l’actuel successeur de St Pierre, pape François 1er l’assimile à « une monstruosité à l’intérieur de l’Église».

Cette question fragilise et décrédibilise de toute évidence l’Église catholique romaine. Peut-être était-ce au regard de ce monstre qu’au consistoire de mars 2013 qui a précédé sa démission, Joseph Ratzinger (Benoit XVI) reconnaissait : « Dans le monde d’aujourd’hui sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de St Pierre et annoncer l’Évangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire. Vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi de telle manière que je dois avouer mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié ».

Une sorte d’aveu d’échec face à un drame devenu récurrent. Yana da, sans doute, l’heure de penser des réformes au sein de cette institution vieille de plus de mille an, car, au regard de sa récurrence et de son acuité, on a des raisons de penser que la transgression de cette loi a de beaux jours devant elle.

Didi HOUNNOU (Col)