3bugu na No zuwa GBV da GMS a cikin jama'ar Zè : NaSEF NGO da INF a cikin symbiosis

Les membres de NaSEF ONG en symbiose avec la présidente de l’Institut National pour la Femme, les élèves du CEG Tangbo-djêvié et bon nombre d’autorités ont procédé au lancement officiel de la troisième édition du projet Croisade contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et les Grossesses en Milieu Scolaire (GMS), wannan juma'ar 11 Oktoba 2024 au CEG de cette localité. Fiye da 300 élèves ont témoigné leur volonté à contribuer à l’éradication des VBG et GMS dans leur commune. Cette cérémonie a démarré dans une ambiance nourrie de slogans et d’applaudissements.

Tous unis contre les Violences Basées sur le Genre et les Grossesses en Milieu Scolaire, c’est autour de ce slogan que la dite cérémonie a débuté. Don haka, avec éloquence et clarté, Huguette Bokpè Gnacadja, Présidente de l’INF (Institut National pour la Femme), invitée d’Honneur à la cérémonie a prodigué de sages conseils aux enfants sur leurs droits et devoirs. Elle les a ensuite informés sur les textes de loi du droit positif béninois relatif au harcèlement sexuel et aux violences basées sur le genre tout en offrant aux centaines d’élèves présents des prospectus spécialement conçus par l’INF afin de les aider à avoir une large connaissance sur les VGB ainsi que les voies dont ils disposent pour la dénonciation et le traitement des cas d’abus. Après l’intervention des différentes autorités présentes à la cérémonie, elle a procédé solennellement au lancement officiel de la croisade dans sa troisième édition.

Le dessein du présent projet est de Contribuer à la réduction du taux de déperdition scolaire à travers la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, les Grossesses chez les jeunes filles en situation de classe et la promotion de l’excellence scolaire. Occasion saisie par les membres de NaSEF ONG pour partager avec les participants quelques chiffres de leurs résultats.

Les chiffres importants à savoir

Relativement à nos projections annonce la Coordonnatrice du projet, Sandrine Gansou au terme « de cette deuxième année de mise en œuvre du projet, nous avions pu aboutir à: 20 séances de causeries éducatives organisées à raison de deux (02) par CEG, 372 pairs éducateurs identifiés et responsabilisés ; 1.473 élèves dont 752 garçons et 721 filles formés sur les questions de droit et de santé sexuelle et reproductives, 30 élèves de la promotion 6ème de l’année scolaire 2022-2023 à raison de 02 filles, 01 garçon par CEG à qui des attestations de mérites ont été offertes sont répertoriés pour être suivis de la 5ème jusqu’en classe de Tle ; l’organisation d’une (01) Journée de l’Excellence Scolaire au cours de laquelle les 20 meilleurs élèves au BEPC à raison de 12 filles et 08 garçons ont reçu gracieusement et de façon symbolique des kits scolaires ».

Actuellement, poursuit-elle « nous nous activons pour l’identification du Top 20 des meilleurs élèves de la commune au BEPC 2024 qui seront distingués le 20 décembre cette année. Au premier trimestre, nous avons enregistré six (06) cas de grossesses auxquels viennent s’ajouter six (06) autres dont trois (03) au CEG Tangbo-Djêvié, deux (02) au CEG Zè Centre et un (01) au CEG Gbéto. Sur ces douze (12) cas de grossesses enregistrés pour le compte de cette année 2023-2024, 50% des élèves concernés fréquentent le CEG Tangbo-djêvié. Les auteurs de ces grossesses (conf page 16 du rapport du deuxième et troisième trimestre de la 2e édition du projet) sont en grande partie des ouvriers de la GDIZ.

Les difficultés de plusieurs élèves

A en croire Sandrine Gansou, les difficultés éprouvées par la majorité des élèves à aborder avec leurs parents les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive sont à la base de cette situtation. « A analyser de très près on constate une démission totale de certains parents, une absence aussi bien physique que morale car préoccupés par les problèmes de subsistance ces derniers oublient l’un des plus importants des besoins de leurs enfants qu’est l’éducation. Construire sa fortune au prix d’immenses sacrifices et la laissée aux mains d’une progéniture pour qui l’esprit n’a pas été sérieusement forgé est sans lendemain », a-t-elle informé avant d’ajouter: « Plus les parents sont accessibles et jouent mieux leur rôle de protecteur mais surtout de guide et d’éveilleur de conscience, plus les enfants d’une certaine manière pourront éviter de tomber dans certains pièges quelles qu’en soient les difficultés qu’ils traversent ».

Nous fondant sur ces situations ci-dessus évoquées et dans l’espoir de travailler réellement en synergie d’actions avec certaines structures il est nécessaire dira-telle « qu’une lutte acharnée, stratégique et surtout de longue haleine soit menée afin d’éviter le pire. Elle doit aller au-delà des actions de renforcement de capacités des apprenants (sensibilisation et conscientisation) au sein du cadre scolaire pour toucher les populations environnantes si l’on veut réellement corriger le mal à la racine ».

Pour terminer le président de NaSEF ONG, Edmond Kakessa remercie les enseignants et les autorités des différentes écoles qui font de leur mieux pour raisonner les élèves déviants qui ont des comportements qui ne serviront pas à faire d’eux des grands Hommes de la société de demain. Duk da haka, souligne-t-il « le tableau est sombre d’autant plus qu’il n’est pas rare d’observer dans nos lieux d’éducation des situations inédites qui se produisent au quotidien dans nos écoles qui aujourd’hui au lieu d’être à l’image d’un sanctuaire, sont les lieux par excellence où se notent avec une fréquence ahurissante la dépravation des mœurs, la banalisation de l’acte sexuel, la dégénérescence morale, des comportements irrévérencieux qui font vraiment froid aux yeux ».

A noter que plusieurs personnalités ont répondu présentes à cet évènement dont notamment Stanislas Tekan Censeur du CEG Tangbo-djêvié, Zacharie Saclé Chef Cabinet de la Mairie de Zè, Didier Anaqgonou Chef d’Arrondissement de Tangbo-djêvié, le Commissaire du Commissariat de Police de l’Arrondissement d’Adjan, Honorine Zohoun Représentant la Cheffe du Guichet Unique de Protection Sociale de Zè, Marceline Sounnoukinny représentante de Care Bénin/Togo. Du côté de NaSEF ONG, au-delà des membres de l’équipe de pilotage et autres acteurs.

Damien TOLOMISSI