Viérin Dégon, président de la Fédération Béninoise d’Athlétisme : « Nous sommes mobilisés pour… »

 Viérin Dégon, président de la Fédération Béninoise d’Athlétisme : « Nous sommes mobilisés pour… »

Lors d’un récent entretien, Viérin Dégon, président de la Fédération Béninoise d’Athlétisme a détaillé les décisions clés du dernier conseil fédéral, dressé le bilan des récentes compétitions et présenté les ambitions pour les prochains défis. Entre la prise en charge médicale des sportifs, l’émergence de jeunes talents et la préparation des championnats continentaux et mondiaux, le Bénin mise sur une relève compétitive. Retour sur les temps forts !!!

Il y a quelques semaines, votre comité exécutif a tenu le conseil fédéral. Quelles sont les grandes décisions de cette dernière réunion du comité directeur fédéral ?

Oui, il y a quelques jours, le comité directeur a tenu une réunion. Au cours de cette séance, nous avons pris certaines décisions, dont je vais vous énumérer quelques-unes, notamment en ce qui concerne la santé de nos athlètes.

Nous avons décidé de faire revenir un athlète de Dakar pour le soigner, car il est malade. Il faut le faire venir au Bénin pour le traiter. Il y a aussi une athlète qui, lors de la compétition de Gymnasiade en 2024, a eu un petit souci au genou. On a constaté que cela persiste. Nous avons donc pris la décision de la soigner, afin qu’elle puisse très prochainement retrouver la piste. Nous avons pris d’autres décisions également.

Quel bilan retenez-vous de la participation des athlètes béninois aux différentes compétitions passées ?

Nous avons préparé le championnat des cinq nations à Abidjan, le mois de mai dernier. Nos athlètes U18 et U20, surtout les jeunes, sont revenus avec une trentaine de médailles : 10 en or, 13 en argent et 7 en bronze. Si vous permettez, je vais vous citer quelques athlètes qui se sont distingués.

Il y a Sonon Rosine, qui a aujourd’hui 11 ans, et qui, au 1500 m et au 800 m, a fait beaucoup d’efforts. Elle a obtenu deux médailles d’or. Comme je le dis toujours, l’athlétisme, c’est d’abord la performance : une fille de 15 ans qui court déjà les 800 mètres en 2’14, cela veut dire que la relève se prépare très bien. Au 400 m, nous avons un jeune, Gabriel, qui a couru la distance en 49 secondes. Lui aussi est né en 2008. Donc, je constate que les jeunes sont en train d’émerger sérieusement. Nous sommes en bonne voie pour que l’athlétisme béninois rayonne très prochainement.

Qu’en est-il de la préparation des prochaines échéances pour le Bénin ?

Oui, en ce qui concerne les préparations, avant d’en parler, il faudrait évoquer les échéances. Prochainement, nous avons les championnats d’Afrique, qui auront lieu du 16 au 23 juillet, du côté d’Abeokuta, au Nigeria. Nous avons également les championnats du monde, où Noélie Yarigo est déjà qualifiée ; cela se tiendra en septembre au Japon. Enfin, il y a les championnats d’Afrique de l’Ouest, cette fois-ci pour les seniors, à Accra, prévus pour le mois d’août.

Pour la préparation, je peux vous dire que, pour les championnats d’Afrique, nous allons ouvrir dès le 22 juillet prochain à Grand-Popo une séance de mise au vert qui regroupera tous les participants, avec les entraîneurs, afin de les mettre dans les meilleures conditions.

Et qu’en est-il du programme établi par le comité exécutif en vue d’apporter son soutien aux différents athlètes qui se développent aussi bien au plan national qu’international ?

Oui, vous savez que, comme le fait déjà l’État, il s’agit d’appuyer les fédérations pour que les athlètes émergents soient aidés. La fédération a mis en place un programme d’assistance qui prend en compte les athlètes et les entraîneurs. Parmi ces 16 athlètes, certains sont au Bénin, d’autres à l’étranger. Nous leur apportons le soutien dont nous disposons pour qu’ils puissent se préparer. Je peux déjà en citer quelques-uns. En dehors de Yarigo Noélie et Odile Ahouanwanou, nous avons Aguessi William, actuellement aux États-Unis, Yohan Ahouansou et Ntia, tous deux en France. Parmi ceux qui sont ici, il y a des athlètes que vous connaissez certainement. Cette fois-ci, nous avons intégré les jeunes, car nous pensons qu’en mettant l’accent sur eux, cela portera des fruits très positifs.

Le programme de croissance des jeunes talents : on entend dire qu’il y a un programme ambitieux de la Fédération béninoise d’athlétisme autour des Jeux Olympiques de la Jeunesse.

Oui, à ce sujet, je peux vous dire que la Fédération a soumis un projet à World Athletics, qui a été accepté. Ce programme prévoit 5 camps pour ces jeunes, en prélude aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026. Ces camps débuteront très prochainement. Nous sommes mobilisés pour que les jeunes puissent émerger. Ces camps sont entièrement financés par World Athletics. Toujours dans cette dynamique, le Bénin vient d’être désigné pour abriter une compétition francophone, afin d’offrir plus d’opportunités à nos athlètes en vue de Dakar 2026. Nous sommes mobilisés pour mener à bien tout cela.

Quand on regarde toutes ces ambitions et tous ces programmes, quel est le travail que fait la Direction Technique Nationale de la Fédération en ce sens ?

Avant de parler du travail de la Direction Technique, je tiens à remercier le chef de l’État, qui, avec son jeune ministre Dato, a compris que la Fédération ne peut pas évoluer sans la Direction Technique. De même, la Direction Technique ne peut pas continuer à être bénévole. C’est pourquoi ils ont recruté des entraîneurs, désormais pris en charge financièrement. La Direction Technique est aujourd’hui rémunérée chaque mois, et a donc une obligation de résultats. Ils sont pleinement engagés, et le DTN ne laisse pas ceux qui l’entourent de côté. Nous les soutenons également, afin d’obtenir de très bons résultats.

Monsieur le président, qu’avez-vous à dire pour conclure cet entretien ?

Pour conclure, je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, nous assistent afin que le travail soit accompli. Je remercie l’État qui a mis les fonds à notre disposition pour nous permettre de réaliser ce que nous faisons. J’invite également les partenaires à venir vers nous. Nous faisons déjà la démarche vers eux ; il faut qu’ils nous accompagnent afin que nous puissions disposer de plus de moyens pour soutenir encore davantage nos athlètes. Sans oublier les médias qui, de près ou de loin, nous aident à donner de la visibilité à notre action.

Propos Recueillis par Damien TOLOMISSI

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