Un trésor royal béninois retrouvé : Restitution du Kataklè après 133 ans

 Un trésor royal béninois retrouvé : Restitution du Kataklè après 133 ans

Le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin et le Musée national de Finlande ont annoncé la restitution du Kataklè, tabouret royal cérémoniel, prévue le 13 mai 2025. Ce retour symbolise une nouvelle avancée dans les efforts du Bénin pour récupérer son patrimoine culturel dispersé à l’étranger et illustre la coopération renforcée entre les institutions béninoises et finlandaises. 

Le Kataklè est un siège royal à trois pieds, utilisé lors des sacres des rois du Danxomè (actuel Bénin) pour incarner la stabilité, le pouvoir et l’unité du royaume. En 1892, lors de la conquête coloniale française, il fut saisi parmi 27 trésors royaux par les troupes du colonel Alfred Dodds. Transféré au Musée de l’Homme à Paris, il a ensuite rejoint les collections du Musée national de Finlande en 1939, dans le cadre d’un échange d’objets ethnographiques. 

Une restitution qui s’inscrit dans une dynamique historique

Depuis 2021, le Bénin multiplie les efforts pour récupérer son patrimoine spolié. Après la restitution par la France de 26 œuvres en novembre 2021, le pays a engagé des démarches auprès de la Finlande pour récupérer le Kataklè. Une délégation béninoise, conduite par le ministre des Affaires étrangères Olushegun Adjadi Bakari, s’est rendue à Helsinki en novembre 2024 pour finaliser l’accord. 

Une cérémonie officielle pour un retour symbolique 

Le 13 mai 2025, une cérémonie solennelle marquera le retour du Kataklè à Cotonou. Cet événement renforce la valorisation des trésors royaux béninois et consolide les liens culturels entre le Bénin et la Finlande. 

À propos du Kataklè : 

– Fonction : Tabouret sacré des couronnements au Danxomè. 

– Symbole : Représente l’autorité royale et l’unité du royaume. 

– Histoire : Volé en 1892, conservé en France puis en Finlande avant sa restitution. 

Ce retour s’ajoute aux succès diplomatiques du Bénin en matière de rapatriement d’œuvres d’art, renforçant ainsi la reconnaissance de son héritage culturel. 

Arnaud ACAKPO (Coll)

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