Site icon Gaskiyani Info

Taxi-moto: Une nécessité encombrante?

Zemidjan

 Communément appelés ‘’Zémidjan’’ et identifiables par l’accoutrement de leurs conducteurs, les taxi-motos constituent un moyen de transport permettant un déplacement facile des personnes et des biens. Mais le stationnement de ces taxi-motos dans les villes de Cotonou et Abomey-Calavi laisse à désirer.

Firmin KASSAGA

‘’Les maillots jaunes’’ comme ils se font appeler à Cotonou et Abomey-Calavi, les moto-taximan sont facilement identifiables dans les rues de ces villes. Ces derniers sont sollicités pour le transport non seulement des personnes mais aussi des biens. Très prisés par la population, on les retrouve dans les coins et recoins des villes en stationnement ou en circulation. « Les Zémidjan (taxis-motos) nous aident beaucoup dans nos déplacements. Ils vont jusqu’où les véhicules ne peuvent pas aller », affirme Honoré A., un usager.  

En dehors de cette proximité et de cette disponibilité, les moto-taxis, de par leurs stationnements anarchiques gênent la circulation des personnes et aussi des autres automobilistes. Les trottoirs, les voies secondaires et même les voies de contournement sont souvent occupés par ces derniers. Empêchant ainsi la libre circulation des usagers qui sans voix, sont obligés d’effectuer des mouvements sinusoïdaux pour se rendre au lieu voulu. D’autres vont jusqu’à emprunter la chaussée mettant ainsi en danger leur vie.

 Fiacre, conducteur de moto-taxi reconnait la non-conformité dans leurs comportements mais tente de justifier cela par l’absence de parking pour leurs stationnements. « Il est vrai qu’à des moments donnés nous occupons les trottoirs et certaines fois nous garons même sur les chaussées. Mais il faut aussi comprendre que sur les grands carrefours, nous n’avons pas de parkings et donc chacun cherche un petit espace pour stationner histoire de trouver des clients. Cette manière de faire met la vie des piétons en danger. La nôtre aussi surtout quand nous stationnons là où les véhicules devront passer. Je pense que si nous avons des lieux de stationnements spécifiques, tout cela cessera ».

Dame Folly est une usagère de la route, elle fait part de son constat : « C’est devenu une habitude. Ils (moto-taxis) garent là où ils veulent nous obligeant à emprunter des chemins qui ne sont pas appropriés pour nous déplacer. Souvent leur mauvais stationnement crée des embouteillages. Si on pouvait les doter de parkings publics par endroits, le problème sera surement résolu ». Memphis, étudiant à l’Université d’Abomey-Calavi trouve que : « c’est l’ignorance du code de la route qui est à l’origine de ce désordre que nous voyons dans la ville. Il faut beaucoup sensibiliser nos frères Zémidjan sur les bons comportements et déjà cela passe par les principes de stationnement. Ils ne peuvent pas, pour la recherche de leurs gains, mettre leur vie et celle des autres en danger ». Il ajoute : « Je pense qu’il faut leur construire des parkings de stationnement tout au moins dans les zones de forte affluence par exemple devant le campus… C’est la solution idéale pour mettre fin à ce que nous observons et subissons ».

Quitter la version mobile