Avocate, entrepreneuse sociale et sportive de haut niveau. Pongiste franco-camerounaise sélectionnée pour Paris 2024, Sarah Hanffou a participé aux Jeux de la Francophonie à Niamey (Niger) en 2005. Confrontée aux conditions de vie très difficiles de la population, elle a décidé de fonder l’association caritative “Ping Sans Frontières”. Son objectif est d’apporter une aide matérielle aux jeunes, afin qu’ils puissent jouer au ping-pong et qu’ils aient la chance d’avoir une éducation intégrant les valeurs du sport. L’association forme maintenant des personnes sur place pour qu’ils deviennent éducateurs ou éducateurs sportifs. Sarah a également lancé sa marque Tako, des tables de ping pong entièrement construites au Ghana et dont les bénéfices sont reversés à des actions sociales du pays. Sarah Hanffou est considérée comme une sportive talentueuse, engagée et inspirante, qui utilise son influence pour promouvoir des causes sociales importantes. Dans cet entretien, elle parle des opportunités qu’offrent les Jeux de la Francophonie. Lisez plutôt !
Qu’est-ce que les Jeux de la Francophonie ont changé pour vous ?
À l’issue des jeux de la francophonie à Niamey en 2005, j’ai créé mon association PING SANS FRONTIERES, qui vise à développer le tennis de table à travers le monde. A l’époque, je jouais en équipe de France, pays de ma mère. En 2010, 4 ans après la création de l’association, j’ai décidé de jouer sous les couleurs du Cameroun, pays de mon père. Depuis, j’ai participé à 2 JO avec le Cameroun, et j’ai pour objectif de me qualifier pour les JO de Paris. Les jeux de la francophonie ont été un déclic pour moi. J’ai pris conscience de la nécessité de rendre au sport ce qu’il m’avait donné.
En quoi les Jeux de la Francophonie sont-ils un tremplin pour les sportifs et les artistes ?
Les Jeux de la Francophonie sont une très belle opportunité pour de jeunes athlètes de participer à une compétition internationale d’envergure et ainsi d’acquérir de l’expérience. Cette expérience est à mon sens unique. Il y a une ambiance particulière lors des jeux, sûrement liée aux concours culturels programmés en parallèle des épreuves sportives. Le partage de la langue française dans toute sa diversité est aussi quelque chose d’exceptionnel.
Quelles valeurs partagez-vous ?
La solidarité et le respect de la diversité, voire la mise en lumière de la diversité sont, à mon sens, dans l’ADN des Jeux de la Francophonie. Ce sont des valeurs qui me sont chères. Je pense également à l’équité et au dépassement de soi qui sont des principes essentiels du sport.
Source : jeux.francophonie.org