Sacré et développement : Le pari de Dada Bokpè Houézrèhouèkè

 Sacré et développement : Le pari de Dada Bokpè Houézrèhouèkè

Face aux défis du siècle, climat, injustices, migrations, l’Afrique cherche un nouveau souffle. Et si la solution ne venait ni des modèles occidentaux ni des promesses technocratiques, mais d’une synthèse oubliée : celle du spirituel et du politique.  C’est le message porté par Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè: pour construire demain, il faut parfois revenir aux sources. Non par nostalgie, mais pour y puiser une sagesse pratique, une manière d’envisager le progrès qui ne sacrifie ni l’humain ni le sacré. 

Les sociétés africaines précoloniales intégraient souvent le spirituel dans l’organisation collective, des rites agraires régissant les cycles économiques aux conseils d’anciens tempérant le pouvoir. Et si ces modèles offraient des clés pour aujourd’hui ? « Le développement sans âme est un corps vide » résume Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè. Face à la marchandisation du monde, son plaidoyer résonne : « l’Afrique peut incarner une alternative, où croissance rime avec équilibre, et où la politique retrouve une dimension éthique ». 

A la question de savoir : Critiques et sceptiques objecteront : le passé est-il applicable à des États-nations complexes ? La réponse de Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè est nuancée : « il ne s’agit pas de copier, mais de s’inspirer ». Il explique : « Exemple : les tontines, solidarités économiques ancestrales, inspirent aujourd’hui des microfinances innovantes. De même, certains mouvements écologistes africains s’appuient sur le respect sacré de la terre ressource politique méconnue ».  Il va plus loin : « Et maintenant ?  L’enjeu n’est pas de rejeter la modernité, mais de l’hybrider avec des valeurs durables ». Pour Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè c’est là que réside la résilience africaine c’est-à-dire dans sa capacité à puiser dans son génie propre pour répondre aux crises globales. Contrairement à certaines approches occidentales qui séparent le spirituel du matériel, les traditions africaines dira-t-il  intègrent naturellement les deux dimensions. « Le Vodun et l’engagement communautaire. C’est pour vous dire que les rituels ne sont pas que symboliques, ils inspirent des actions concrètes pour la cohésion sociale. Et mieux, les rites de passage ne sont pas de simples cérémonies, mais préparent à des responsabilités tangibles au sein de la communauté ». Malheureusement se désole-t-il jusqu’à l’heure, « l’Afrique n’a jamais dissocié le sacré du quotidien » 

Pour finir, Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè insiste et persiste : « Je ne propose pas un retour au passé mais plutôt une réconciliation entre héritage et modernité. Dans un monde en crise, l’Afrique a le devoir d’offrir une alternative : agir sans renier son âme ».  Et si le reste du monde apprenait enfin à écouter cette voix ? 

Damien TOLOMISSI

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