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Risque d’inondation: Cotonou en ligne de mire

La partie septentrionale du Bénin connait une saison pluvieuse particulièrement abondante en cette année 2021. Depuis juillet à ce jour 23 août, il ne se passe pas une semaine sans qu’il pleuve à plusieurs reprises, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. Et lorsqu’il pleut beaucoup au nord, c’est le sud qui ramasse les pots cassés. Déjà vulnérables aux inondations, Cotonou et sa région sont particulièrement concernées.

Cette zone marécageuse, coincée entre l’Océan Atlantique et le lac Nokoué se retrouve régulièrement sous les eaux même à la suite de petites précipitations. C’est ainsi qu’en 2010, des quartiers entiers de Cotonou bordant le lac  avaient été évacués pendant des semaines. A l’époque, près de 50 personnes avaient connu la mort dans des inondations qui ont touché près du tiers du pays.

Déjà le ministre de l’Intérieur, a tiré la sonnette d’alarme ce 20 août. A la faveur d’un communiqué de presse, il a demandé aux agences en charge de la protection civile de se mettre en œuvre pour entrer en action au moment opportun. Il a également appelé la population à avoir des comportements civiques.

Selon les experts, les risques de catastrophe au sud s’expliquent par le fait que les eaux de ruissellement des cours d’eaux de la latitude de Bembéréké en passant par une partie de l’Atacora coulent en direction du littoral. C’est ainsi qu’elles gonflent les fleuves Ouémé et Zou, entre autres cours d’eau qui, à leur tour font augmenter le niveau des lacs. Toujours selon ces mêmes experts, les eaux de ruissellement du nord qui se déversent au sud font un voyage d’environ 45 jours avant d’arriver au littoral. Cela fait de septembre un mois de danger, le pic de la saison pluvieuse au nord s’étalant de la mi-juillet à fin août.

Le septentrion n’est pas non plus épargné par les affres de l’excès d’eau. Situées à l’extrême-nord du pays, Malanville et Karimama sont déjà sous l’emprise du fleuve Niger qui sort de son lit, alimenté en eau par ses affluents que sont l’Alibori, le Mékrou et la Sota. Pour sa part, le fleuve Ouémé et le Zou charrient les eaux

Pierre MATCHOUDO

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