La Banque Mondiale a publié sa nouvelle classification des pays en fonction de leur revenu pour l’exercice 2023-2024. Dans ce rapport qui couvre la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, la proportion de pays à faible revenu est ainsi passée de 74 à 46 % pour l’Afrique subsaharienne, de 26 à 3 % pour l’Asie de l’Est-Pacifique, et de 100 à 13 % en Asie du Sud.
Les économies du monde en quatre groupes : faible revenu, revenu intermédiaire de la tranche inférieure, revenu intermédiaire de la tranche supérieure et revenu élevé. C’est une classification actualisée chaque année le 1er juillet, en fonction du RNB par habitant de l’année calendaire précédente. Le RNB (Revenu National Brut) est exprimé en dollars des États-Unis en utilisant des facteurs de conversion calculée selon la méthode de l’Atlas, dont la forme actuelle a été introduite en 1989. La classification de la Banque mondiale vise à rendre compte du niveau de développement d’un pays en utilisant comme référence l’estimation de son RNB par habitant selon la méthode de l’Atlas, qui constitue un indicateur de capacité économique courant et largement disponible. Si plusieurs pays ont vu leur moyenne augmenter, de fortes disparités régionales sont notées indique le rapport actualisé le 1er juillet 2023.
Le Bénin maintient sa position
En 2022, le Bénin était déjà classé dans la tranche des ”Économies à revenu intermédiaire de la taille inférieure. C’est-à-dire celles qui ont un revenu compris entre 1 136 $ et 4 465 $ US. En juillet 2022, le pays affichait un PIB par habitant de 1.303,222 Dollars US. Cette année, la dynamique est maintenue. La Guinée et la Zambie sont toutes deux passées de la catégorie des pays à faible revenu à celle des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Malgré l’instabilité politique et les ruptures d’approvisionnement dans l’agriculture, l’économie guinéenne a progressé de 4,7 % en 2022, à la faveur des bonnes performances du secteur minier. La croissance économique de la Zambie a atteint 4,7 % en 2022 ce qui, donne une inflation de 8,6 % (mesurée par le déflateur du PIB), qui s’est traduite en termes nominaux par une augmentation de 17,7 % du RNB et une hausse de 13,6 % du RNB par habitant (méthode de l’Atlas).
La Jordanie est le seul pays à avoir été rétrogradé cette année (de la catégorie intermédiaire supérieure à inférieure), en raison d’une importante révision à la hausse (+8,6 %) des estimations démographiques publiées par la Division de la population des Nations Unies et tenant compte des données du dernier recensement de la population.
Ce qui a changé cette année
Deux facteurs statistiques expliquent l’évolution de la classification des pays. Il s’agit entre autres des variations du RNB par habitant : Dans chaque pays, la croissance économique, l’inflation, les taux de change et l’évolution démographique sont autant de facteurs qui influent sur le RNB par habitant. Les révisions visant à améliorer les méthodes et les données peuvent également avoir un impact sur la valeur du RNB. Les ajustements des seuils de classification des revenus : pour que les seuils de classification des revenus restent fixes en termes réels, ils sont ajustés chaque année en fonction de l’inflation, à l’aide du déflateur du droit de tirage spécial (DTS), qui est une moyenne pondérée des déflateurs du PIB de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la zone euro. Les nouveaux seuils du RNB par habitant sont indiqués ci-dessous.
Comme on pouvait s’y attendre, compte tenu de la poursuite du redémarrage des économies après la pandémie, la quasi-totalité des pays qui ont changé de groupe de revenu en 2022 se sont hissés à une catégorie supérieure. Environ 80 % des pays ont enregistré une amélioration de leur RNB par habitant par rapport à la période pré-COVID (2019).
La Rédaction