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Revalorisation des pensions et rentes : Nouvel an avant l’heure chez les retraités

-Apollinaire Cadette Tchintchin DG CNSS : « Les pensionnés constateront les rappels…au titre des neuf mois échus à la fin de ce mois »

-Apollinaire Houedjissi, SG SYNTRAR CNSS : « Talon a plié une page sombre de l’histoire des retraités »

C’est le nouvel an avant l’heure chez les retraités et rentiers de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Leur pension de retraite vient d’être revalorisée. Dans l’objectif de rassurer ces derniers de la mise en œuvre diligente de cette décision prise en Conseil des Ministres, le Directeur Général de la CNSS, Apollinaire Cadète Tchintchin, a effectué le vendredi 15 septembre 2023 un point de presse à Cotonou.

« La fourchette de l’augmentation est 30% à 1% en fonction des tranches de pensions. Ce qui donne un taux moyen de 5,3%. Dans cette même dynamique, le Gouvernement a revalorisé les rentes au taux unique de 5,3% » a annoncé Apollinaire Cadette Tchintchin avant d’ajouter que « Les choix opérés par le Gouvernement visent à impacter davantage les petites pensions et à maintenir le pouvoir d’achat des pensionnés et rentiers ».

L’autre bonne nouvelle, selon le Directeur Général de la CNSS est que la décision est rétroactive et prend immédiatement effet. « Il est utile de rappeler que cette décision est rétroactive et prend effet pour compter du 1er janvier 2023. Les services techniques de la CNSS sont instruits et mobilisés à cet effet. Les pensions du mois de septembre 2023 étant déjà en paiement, les pensionnés constateront les rappels induits par cette mesure au titre des neuf (9) mois échus à la fin de ce mois » a confié Apollinaire Cadette Tchintchin.

Joie et satisfaction chez les retraités assujettis à la CNSS

« Quand j’ai appris ça, je n’y croyais pas à mes oreilles. Parce que l’attente a été très longue. On attendait ça depuis 14 ans. La première valorisation de nos pensions s’est passée en 2009. Et quand c’est passé en 2009, en 2014, le SMIG a été revalorisé de 31 627 à 40 000. Nous avons attendu près de huit ans à lutter, mais le décret n’a jamais été mis en œuvre. On était là, on réclamait, on tapait du poing, quand en décembre 2019, un autre décret est sorti par le chef de l’État, le président Talon, pour ramener le SMIG de 40 000 à 52 000. Jusque-là aussi, cela ne nous disait rien, on s’était dit que c’était encore un bluff. On n’avait pas cru à ça » a déclaré Apolinaire Houedjissi, Secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs Retraités assujettis à la CNSS. « Une injustice vielle de 14 ans vient ainsi d’être réparée » dira t-il.

Le Secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs Retraités assujettis à la CNSS n’a pas manqué de dire des mots de gratitude à l’endroit de tous les acteurs impliqués dans le processus, notamment le Président de la République. « Ça fait longtemps que nous attendons. On nous a promis monts et vallées, ils n’ont rien fait, Talon est venu, et il a plié une page sombre de l’histoire des retraités. Au nom de tous les retraités, je lui dis grand merci. Je dis grand merci à toute l’équipe à gouvernementale, qu’elle soit bénie au nom de notre Créateur » a laissé entendre Apolinaire Houedjissi. Le hautement promis par le Chef de l’Etat vient de toucher les travailleurs à la retraite.

Extrait Conseil des Ministres du 15 septembre 2023

Revalorisation des pensions et des rentes servies aux assurés de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS).

La revalorisation des salaires des fonctionnaires de l’État, décidée par le Gouvernement pour compter de décembre 2022 a, de facto, induit celle des pensions des retraités relevant du Fonds national des retraites du Bénin.

Une telle dynamique appelle nécessairement des mesures en faveur des pensionnés et rentiers du régime général de sécurité sociale géré par la CNSS, surtout que les pensions de ceux-ci, contrairement à ceux régis par le Fonds national des retraites, n’ont pas connu de revalorisation.

C’est pourquoi, tenant compte des réalités du coût de vie et pour éviter une baisse significative du pouvoir d’achat de ces retraités et rentiers, le Conseil s’est prononcé en faveur de l’adoption des présents décrets pour un relèvement des pensions dans les proportions comprises entre 30% et 1% suivant les différentes tranches.

Aux termes de la loi portant code de la sécurité sociale en République du Bénin, « Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ne peut être inférieur à 60 % du salaire minimum interprofessionnel garanti du territoire national et ne peut être supérieur à 80 % de la rémunération mensuelle moyenne de l’assuré (…) ».

Or, la pension minimum est actuellement de 24.000 FCFA. Aussi, de façon spécifique, le Conseil a-t-il acté la revalorisation des pensions comprises entre 24.000 FCFA et 25.900 FCFA, pour les porter à 31.200 FCFA.

Quant aux pensions comprises entre 26.000 FCFA et 75.000 FCFA, elles connaîtront un relèvement de 20% tandis que celles allant de 75.100 FCFA à 85.700 FCFA seront portées à 90.000 FCFA.

S’agissant des pensions de la tranche de 85.800 FCFA à 150.000 FCFA, elles seront revalorisées à hauteur de 5%, celles allant de 150.100 FCFA à 152.900 FCFA seront portées à 157.500 FCFA.

En ce qui concerne les pensions de la tranche de 153.000 FCFA à 250.000 FCFA, elles connaîtront une revalorisation de 3% ; celles allant de 250.100 FCFA à 254.900 FCFA seront portées à 257.500 FCFA. Enfin, celles supérieures ou égales à 255.000 FCFA bénéficieront d’un relèvement de 1%.

A propos des rentes, qui sont concédées à titre temporaire, elles font l’objet d’une revalorisation au taux unique de 5,3% plutôt qu’un taux dégradé par tranche comme pour les pensions. Ceci, afin de rester dans le même esprit de revalorisation qu’au niveau des pensions et ne pas créer une injustice sociale.

Il est à souligner que ces augmentations prennent effet rétroactivement pour compter du 1er janvier 2023.

Le Gouvernement saisit cette occasion pour exhorter à nouveau les employeurs du secteur privé qui ne l’ont pas encore fait, à procéder à l’augmentation des salaires de leurs travailleurs dans le cadre du dialogue social interne de l’entreprise.

La Rédaction

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