Résultats chocs à la Faculté de droit de Parakou : Le doyen assume et explique

Les résultats de la première session des étudiants de première année à la Faculté de droit et des sciences politiques (Fadesp) de l’Université de Parakou viennent de tomber. Et le constat est sans appel : seulement 6 étudiants sur 2482 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite d’à peine 0,24 %. Des chiffres qui ont provoqué une vague d’indignation, mais que le doyen Moktar Adamou assume pleinement.
Au micro de Fraternité FM, le doyen Moktar Adamou a confirmé ces résultats, qualifiés de « catastrophiques » par de nombreux observateurs. Pour lui, cependant, ces critiques sont « quasiment inutiles ». Il rappelle que depuis son arrivée à la tête de la faculté il y a six ans et demi, une rigueur académique stricte a été instaurée, conformément au système Licence-Master-Doctorat (LMD).
Contrairement à l’ancien système où une moyenne générale de 10/20 suffisait pour passer en année supérieure, le système LMD impose désormais la validation de chaque Unité d’Enseignement (UE). En première année de droit à Parakou, les étudiants doivent maîtriser 13 UE. « Pour valider la première session, il faut avoir la moyenne dans chacune des unités d’enseignements. Si vous échouez dans une seule UE, même avec 16 de moyenne générale, vous ne passez pas », explique le doyen. A l’en croire cette rigueur vise à forcer les étudiants à travailler sérieusement dès le début de leur parcours universitaire. « L’intérêt, c’est d’obliger les étudiants à d’abord travailler », insiste-t-il.
Pourtant, face à un tel taux d’échec, certains s’interrogent : le problème vient-il vraiment des étudiants… ou des conditions d’enseignement ? Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : les 2476 étudiants recalés devront repasser par la seconde session pour espérer poursuivre leurs études. La question maintenant est : faut-il réformer le système ou simplement inciter les étudiants à redoubler d’efforts ?
Etienne YEMADJE (Coll)