Driver Booster - Download Free for Windows 11, 10, 8, 7

Driver Booster: Free updater for Windows 11/10. Renew drivers for graphics, USB, audio, screen, network, printer, and mouse efficiently.!
Get it now for FREE !

Driver Booster Driver Booster Download

Rencontre Talon- Centrales: Impuissants, les syndicats espèrent

 Rencontre Talon- Centrales: Impuissants, les syndicats espèrent

Demain, mardi 26 avril 2022, les responsables des centrales syndicales seront au palais de la Marina où le président Patrice Talon a bien voulu les inviter. A l’ordre du jour, la revalorisation des salaires et la question du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti). Mais, plutôt que des négociations, les syndicalistes n’auront d’autre choix que de prendre note des décisions du chef de l’Etat, affaiblis qu’ils sont.

C’est suite à une invitation adressée à eux par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané que les secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), la Confédération des syndicats autonome du Bénin (Csa-Bénin) et la confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin) sont conviés à une rencontre avec le chef de l’Etat. Le but de la réunion est bien clair : le président de la République va annoncer à ses hôtes les décisions qu’il a prises suite aux propositions à lui faite par une commission chargée de la revalorisation des salaires qu’il a mise en place par ses soins. Il ne s’agit donc pas de négociation et ce qu’il sortira de cette rencontre, aucun syndicat ne peut en réclamer la paternité. Selon le ministre des Finances, des propositions avaient été présentées mais le chef de l’Etat les avait rejetées estimant que chiffres présentées étaient bas. « Il a dit non, si moi chef de l’Etat je dois annoncer aux partenaires sociaux qu’on augmente les salaires, il faut que ce soit du concret », avait précisé Romuald Wadagni.

Où sont donc passés les syndicats qui, naguère tout-puissants, imposaient leur volonté au président de la République ? Au temps du président Yayi Boni (2006-2016), ils exigeaient tout et le président de la République obéissait. Ils réclamaient des négociations sur tout, même sur des questions purement politiques, et ils obtenaient gain de cause. Lorsqu’ils décidaient de paralyser écoles et hôpitaux, le président de la République ne pouvait rien, encore moins apprenants et malades. Dans ce pays, on a entendu dire qu’il n’y aura même pas service minimum dans les hôpitaux publics parce qu’il y a grève.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Talon, l’autorité de l’Etat foulée aux pieds a commencé à être restaurée au point où la liberté syndicale est désormais un vain mot. Depuis quelques années, c’est seulement cette année 2022 que certaines organisations des travailleurs ont osé braver la peur pour protester contre l’inflation ayant atteint des niveaux jamais égalés. Et encore là, elles n’ont pas osé franchir la clôture de la Bourse du Travail à Cotonou.

Désormais affaiblis les syndicats sont dans la même position que l’ensemble des travailleurs qui n’ont d’yeux désormais que pour le chef de l’Etat, espérant une « magnanimité » de sa part qui se traduirait par une augmentation substantielle des salaires pour soulager la population des affres de la vie chère. Ont-ils encore une raison d’exister ? A trop tirer sur le fil de la liberté, il finit par se casser.

Pierre MATCHOUDO

Articles similaires