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Remaniement ministériel : Une évidence ?

 Remaniement ministériel : Une évidence ?

Dans quelques jours, les députés de la 9ème législature vont prendre fonction à l’Assemblée Nationale du Bénin. Ce sera le 12 février 2023. Parmi ces nouveaux représentants du peuple, il y a quelques ministres élus à l’issue du scrutin du 08 janvier dernier.  Comme un jeu de chaise musicale, le Chef de l’État pourrait procéder à leur remplacement par d’autres ou opter pour leur maintien. Cela va du choix du chantre du Nouveau Départ.

Nombreux sont-ils à espérer que le président Patrice Talon procède à un véritable remaniement ministériel. En effet, sauf changement, Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat en charge du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Salimane Karimou, Ministre des Enseignements maternel et primaire, Jean-Michel Abimbola du Ministère du Tourisme, des arts et de la culture et Samou Séïdou Adambi, Ministre de l’Eau pourraient prendre le chemin de l’Hémicycle pour siéger en tant que députés élus. Les électeurs leur ont fait confiance en les portant au pinacle à la faveur du scrutin du 08 janvier 2023. Ils pourraient. Tout est au conditionnel ici car leur choix dépendra des discussions avec le Chef de l’Etat mais surtout de la volonté de ce dernier de les laisser ou non. Le président Patrice Talon peut ne pas changer son équipe et demander aux ministres élus de céder leurs places à leurs suppléants respectifs. C’est une hypothèse plausible. Le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement s’est d’ailleurs prononcé tout en restant évasif. Au cours de sa rencontre hebdomadaire du vendredi 20 Janvier avec les professionnels des médias, Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que le dernier mot revient au président de la République. « Seul le Chef de l’État qui est par ailleurs dans notre contexte, Chef du gouvernement a la prérogative de former son gouvernement, de démettre ses ministres ou quand il les nomme, de définir leurs attributions. Je ne sais pas si dans les critères ou dans les conditions pour être positionné candidat, il a été dit qu’un ministre candidat, s’il n’est pas élu, il sortirait du gouvernement, s’il est élu, est-ce qu’il va siéger, est-ce qu’il ne va pas siéger ? Tout cela dépendra des options que le président de la République ferait le moment venu », va-t-il indiquer avant de poursuivre « Vous avez des ministres qui peuvent être élus et pour lesquels le Chef de l’État déciderait que leur maintien au gouvernement est ce qu’il y a de mieux à faire pour lui dans la poursuite de la mise en œuvre du programme d’action du gouvernement. Peut-être parce que dans leurs secteurs, ils ont accumulé des expériences que le Chef de l’État considérerait qu’il serait risqué de renouveler le personnel politique à ce niveau pour ne pas perdre un peu de temps. De la même façon, pour des raisons qui lui seraient propres ou qui seraient propres aux intéressés, il peut voir avec eux s’ils ont envie de rester à l’Assemblée nationale pour faire une carrière de parlementaire » a renchéri Wilfried Léandre Houngbédji.

Qu’à cela ne tienne !  Si pendant 05 voire 07 ans, les mêmes têtes dirigent des ministères et que Patrice Talon estime encore qu’ils sont les meilleurs auxdits postes, ce serait tout comme s’il n’y a pas d’autres béninois capables de faire le job. En politique, il faut parfois changer même si ceux qui sont en place ont de la qualité et de l’expérience. C’est comme un jeu de cartes. Il faut les rebattre et les redistribuer car ceux qui se réclament des soutiens du président sont nombreux et attendent comme des joueurs sur un banc de touche qu’on leur donne l’occasion pour s’exprimer. Que le Président de la République donne l’occasion à d’autres d’exercer la fonction de ministre. Si on quitte le champ politique, il est important de savoir que pour occuper certains postes dans des institutions internationales, le profil d’ancien ministre est exigé. Patrice Talon doit le savoir pour ne pas pénaliser certains de ces fidèles alliés et soutien de premières heures qui pour l’instant rongent leur frein.

Arnaud ACAKPO (Coll)

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