On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs dit-on. Mais quand le poulailler doit en pâtir cela devient inquiétant pour les invités. C’est une situation pareille qui prévaut à Godomey Xwlacomè dans la rue en face de l’échangeur. Les usagers, n’en pouvant plus, crient leur ras-le-bol. Caveaux par-ci, ferrailles par-là, trous béants et bulldozers bloquant les accès. Les riverains de la voie indiquée plus haut ont beaucoup de mal à rentrer dans leurs maisons.
Depuis près d’un mois que les travaux ont commencé, c’est la croix et la bannière. Pas d’accès pour voiture. A motos, il faut être cascadeur avant de s’en sortir. Les piétons sont obligés de composer avec les crevasses qui jonchent la rue. Et si jamais l’un d’entre eux prend un verre de trop ou a le nez dans le portable, bravo les dégâts. La situation est critique. En effet, l’entrée de cette rue de Godomey Xwlacomè située en face de l’échangeur ne possède qu’un seul accès relativement acceptable. Mais elle a été presque barricadée depuis bientôt un mois à cause des travaux en cours. Les habitants s’en désolent. « Nous n’avons aucune possibilité de faire sortir nos malades en urgence ni de recevoir de l’aide en cas de besoin, aucune option pour déplacer du matériel et poursuivre des travaux » se plaint un riverain. Selon son récit : « Les seules options qui nous restent consistent en des sentiers de boue avec des trous les uns plus grands que les autres. Ce qui cause des incidents quotidiens. Cette situation d’enclavement qui est aggravée par le fait que notre rue n’est pas prise en compte dans le cadre des travaux d’aménagement et de pavage en cours de réalisation, n’a connu aucun dénouement heureux à l’heure où je vous parle. Malgré nos contacts téléphoniques et directs avec différents responsables des travaux rencontrés sur site ou joints au téléphone, rien n’a bougé. Nous avions suggéré qu’au moins l’une des options de contournement soit aménagée. Nous concevons que les travaux publics entraînent forcément pour les populations dans les alentours des désagréments qu’il faut endurer pour obtenir des résultats profitables à tous ».
S’il est de notoriété publique, dira-t-il que « la réalisation d’infrastructures routières entraîne, en général, des désagréments pour les riverains, les enclaver et empêcher, à la limite, toute mobilité pour une durée indéterminée sans solution de contournement adéquate est comme une punition. Sachant que la rentrée scolaire débute dans quelques jours, il urge de trouver une solution pour faciliter la mobilité de ces riverains »
Arnaud ACAKPO (Coll)