Rachidi Gbadamassi qui ne rate aucune occasion pour montrer qu’il est le meilleur défenseur du président Patrice Talon et de la mouvance a encore fait parler de lui suite à la création, le 10 novembre 2024, d’une coalition par des partis d’opposition. Pour lui, celle-ci est illégale et, par conséquent, elle subira une répression impitoyable lorsqu’elle tentera de mener des activités politiques dans l’espace public.
Celui que l’on surnomme ironiquement le Professeur de droit s’est fendu d’une explication contestable du code électoral, déclarant qu’aucune association de personnes ne peut être créée dans le champ politique à l’exception des partis politiques. Battu lors des dernières élections législatives, l’ancien député de Parakou s’est dans un premier temps muré dans un grand silence. Depuis son réveil, il ne rate aucune occasion pour taper sur l’opposition même sur des sujets que le gouvernement et les partis de la mouvance jugent anodins. Pas plus tard qu’en début de cette semaine, il s’est prononcé sur le nouveau cadre de concertation mis sur pied dimanche 10 novembre 2024, par les forces de l’opposition béninoise.
A l’en croire, les objectifs de ce creuset informel sont déjà voués à l’échec car, précise-t-il, « il s’agit là d’une stratégie biaisée, véritable terrain fertile pour des dérives politiques porteuses de violences électorales ». Il souligne d’après Bénin Web Tv qu’aucune loi de la République ne reconnaît ce cadre de concertation comme une organisation légale, ce qui l’empêcherait de mener des activités publiques sans risquer la dispersion par les forces de l’ordre : « J’espère quand ils vont faire une demande d’occupation d’infrastructure publiques pour leur activités et feront face à une fin de non-recevoir pour non existence légale, ils ne viendront pas venir jouer aux victimes ».
Gbadamassi plus royaliste que le roi ou tout simplement plus clairvoyant ?
Quel que soit le cas, l’homme apparaît aujourd’hui comme le porte-parole du camp présidentiel. Mais son zèle suscite bien des questions sur ses réelles motivations, surtout ses critiques acerbes contre le président du parti Bloc républicain, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. Sans poste politique et, par conséquent, sans salaire politique, rester les bras croisés à observer peut mener à l’appauvrissement pour un homme habitué à entretenir une foule de partisans à travers des dons et autres. Toutes choses qui peuvent amener l’ex-maire de Parakou à se faire utile. Mais surtout le plus grand gain politique serait de réussir à convaincre le chef à l’associer dans le choix de son dauphin. Qui sait ? Peut-être, c’est lui qui est le candidat idéal pour porter le drapeau de la mouvance à l’élection présidentielle de 2024.
Damien TOLOMISSI