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Quinquennat 2021-2026: Pour que les Béninois n’aient plus faim…

Le social a été le talon d’Achille du quinquennat qui vient de s’achever. Le président Patrice Talon propose désormais mettre en œuvre des mesures qui permettront aux Béninois de voir leurs conditions de vie améliorées.

Le président Patrice Talon a reçu le 4 octobre 2018, le rapport final de l’examen stratégique national ‘’Faim zéro au Bénin’’. Un rapport réalisé par un comité d’experts ayant à sa tête le professeur Mathurin Koffi Nago, ancien président de l’Assemblée nationale et actuel membre de la mouvance présidentielle. Selon ce rapport, la situation alimentaire et nutritionnelle du Bénin est plutôt préoccupante : plus d’un million de personnes, sur les 11 millions que compte le Bénin, souffrent de la faim, et seulement un ménage sur deux connaît la sécurité alimentaire.

Deux ans après son accession au pouvoir, le chef de l’Etat avait lui-même admis que les Béninois ont faim tout en appelant à la patience. Lorsque les enfants ont faim et que la marmite est sur le feu, ils sont impatients, ce qui est compréhensible, avait-il fait remarquer. Il avait alors promis que les réformes entreprises porteraient bientôt les fruits escomptés et que le citoyen ordinaire verrait son niveau de vie amélioré.

Sur le plan macro-économique, le président Talon peut afficher un bilan positif au cours de son premier quinquennat. Le taux de croissance oscille autour des 6%, la production du coton bat des records. Mais sur le plan social, les résultats se font encore attendre. « Les Béninois souffrent mais ils sont heureux », avait tenté de justifier un parlementaire tout en ne s’écartant pas de la réalité. Souffrir tout en étant heureux, seul le sulfureux député de la 8e circonscription électorale, auteur de cette formule, comprend ce qu’elle signifie. Mais la formule a eu le mérite de montrer que le paradoxe dans lequel les Béninois ont vécu durant ces cinq dernières années.

La création des emplois demeure la clé de voûte pour sortir les Béninois de la précarité et leur assurer un bien-être social. En effet, l’emploi salarié ou l’auto-emploi permet à celui qui l’occupe, et à sa famille, de mener une vie décente, proportionnellement à son revenu.

Dans son programme de société pour le quinquennat qui commence, le chef de l’Etat, alors candidat à sa propre succession, avait admis que le paysage national était caractérisé par « un manque d’emplois pour une population très jeune malgré le dynamisme économique national ; le sous-emploi affecte encore 72% des actifs occupés, ce qui reste préoccupant, les faibles capacités des entreprises existantes à générer des emplois, une économie locale faiblement pourvoyeuse de nouveaux emplois et l’’inadéquation profil/poste ».

Dans le même temps, il s’est engagé à faire face à cette situation. Pour ce faire, selon son programme, la priorité sera accordée à des travaux à haute intensité de main d’œuvre, à des recrutements ciblés dans la fonction publique et au soutien financier des entreprises en vue du recrutement de la main d’œuvre qualifiée. Des actions spécifiques viseront également la promotion de l’auto-emploi et l’accès aux marchés par les entreprises tant locales qu’étrangères.

Pierre MATCHOUDO

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