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Qualification du Bénin à la CAN 2025 : Ça va au delà de la tactique !

Une fois encore le Bénin est à deux matchs d’une qualification pour la coupe d’Afrique des nations de football. Les passés récents et lointains nous ont démontré à suffisance que ce n’est pas le genre de rencontres que l’équipe nationale sait gérer le mieux.

Il y a cette parenthèse de 2018 où les Écureuils d’alors ont décroché à l’orgueil, à l’envie et à la détermination une victoire de prestige 1-0 face à l’Algérie avant de parachever le travail 2-1 le 24 mars 2019 face au Togo, poussés par une ferveur populaire et un public de Kouhounou des grandes occasions.

C’est malheureusement bien loin de cette chaleur, en terre adoptive qui par ailleurs leur réussit bien que les Guépards ont à présent rendez-vous avec l’histoire. S’il est établi que certains traumatismes sont ineffaçables, c’est le moment de démontrer l’enfant du Bénin debout qui sommeille en chacun de ces soldats officiellement en mission pour la qualification. Le peuple ne sait pas comment cela va se passer. Il veut la qualification. Par ces temps moroses, où la machine sociale est plus que grippée et éreintée, où le sourire n’est pas forcément l’émotion la mieux partagée, le football peut avoir cet effet cathartique. Une forme de cadeau de fin d’année pour des millions de compatriotes qui attendent depuis 2019 de revivre des moments de bonheur et de fierté jamais égalés auparavant, procurés par 25 guerriers en terre égyptienne avec l’historique qualification en quart de finale.

Réveillez le Guépard !

En opérant la transmutation d’écureuil à guépard comme emblème de l’équipe, on espérait fatalement par effet domino une amélioration des performances de l’équipe. Bien sûr, les esprits avisés opposeront que cette relation de cause à effet est totalement forcée par les traits. Mais dans cette jungle footballisque impitoyable, mieux vaut incarner un félin aux griffes acérées et peu rétractiles. C’est peut-être perçu comme un effet placebo. Tant pis ! L’heure est en tout cas venue pour Steve Mounié et ses coéquipiers d’incarner l’attitude du guépard, offensif et insatiable.

C’est dire qu’au delà de toute tactique, ce match va se jouer au mental. Il est fondamental de se libérer des désillusions du passé, de rester focus sur l’objectif Maroc 2025. Que ce soit par la porte royale ou accroché à une remorque, peu importe, l’essentiel est d’être au royaume chérifien pour aller danser en différé notre coup du marteau. Ça sera dur, difficile, compliqué. Mais il n’y a que dans la résilience que se forgent les grandes réussites. Face au Nigeria et la Libye, le temps est venu pour le guépard de feuler et de marquer son territoire.

J’y crois. Et vous ?

Herman Rodrigue AMEGAN

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