Alors que la base continue de plus en plus de s’interroger sur les intentions réelles du président de la République à un peu plus d’un an de la fin de son second mandat, l’opposition censée animer la vie politique semble incapable de proposer des initiatives pouvant amener le pouvoir à se faire plus lisibles.
L’actualité de ces derniers jours est dominée par l’arrestation de Olivier Bocco et de Oswald Homeky, ami et ancien ministre du président Talon. Accusés de vouloir tenter un coup d’Etat, ces derniers sont encore en détention, dans l’attente de leur jugement. Cette tournure tragique des relations jadis idyllique entre les deux parties est venue une fois de plus de jeter de l’ombre sur la sincérité des relations entre le président Talon et son entourage.
Avant ce dernier événement, le président de la République s’est déjà séparé de figures politiques proches qui ont commis la “faute” de dire haut leur ambition pour 2026. L’opposition semble hésiter à exiger une clarification, comme ce fut le cas avec les régimes finissants de Mathieu Kérékou et de Yayi Boni.
On a vu à la veille de l’élection présidentielle au Sénégal l’opposition a tenu et a obtenu que le président Macky Sall s’en tienne à ses deux mandats malgré la modification de la constitution.
Au lieu de cela, l’opposition semble plutôt s’exprimer sur les réseaux sociaux où elle ne fait que critiquer, ce qui montre le manque d’inspiration des responsables au sommet.
Depuis son avènement au pouvoir en 2016, le président Talon a toujours eu une longueur d’avance sur ses adversaires, ce qui lui a permis de remporter toutes les élections quand bien même ces victoires ont été suivies de contestations.
La prochaine élection présidentielle est prévue pour 2026. Alors que l’opposition se prépare à cette échéance, du côté du pouvoir les acteurs sont dans l’attente du mot d’ordre du chef de l’Etat.
Damien TOLOMISSI