Driver Booster - Download Free for Windows 11, 10, 8, 7

Driver Booster: Free updater for Windows 11/10. Renew drivers for graphics, USB, audio, screen, network, printer, and mouse efficiently.!
Get it now for FREE !

Driver Booster Driver Booster Download

Présidentielle 2026 : La rupture et l’opposition à l’épreuve

 Présidentielle 2026 : La rupture et l’opposition à l’épreuve

Au Bénin comme ailleurs, les fins de mandats ont presque toujours été tumultueuses. Mais pour la première fois, les langues tardent à se délier au niveau de la classe politique nationale au sujet des prochaines élections présidentielles. Outre Olivier Boco, un des caciques de la mouvance présidentielle dont la candidature a été suscitée çà et là mais qui se trouve depuis peu derrière les barreaux, de gros bonnets n’ont toujours pas dévoilé leur position, puisque fuyant des sanctions. De son côté, l’opposition joue aussi aux prolongations.

Alors que les uns veulent préserver leurs acquis, les autres cherchent à se repositionner contre vents et marées. Si cette quête du pouvoir oppose le plus souvent la mouvance à l’opposition, elle divise également les acteurs qui se réclament de l’héritage du régime de la rupture.

« Je ne vais pas dire après moi; le chaos donc je serai actif pour que la suite soit dans l’idéal que nous sommes en train de bâtir ensemble. Nous serons tous actifs pour que la suite se passe mieux que ce que l’on voit aujourd’hui ». C’est ce qu’avait déclaré le Chef de l’Etat, Patrice Talon dans un entretien télévisé en décembre 2023. Et plus loin, il ajouta : «   Je ne suis pas du genre à faire la promotion de ma famille, de mes amis, de mes proches en matière politique, a répondu le président Talon. Ce n’est pas mon genre. Je suis à égale distance de tout le monde. Mais il n’y aura pas de candidat au Bénin sans les partis politiques à l’avenir. Ce sont les partis qui vont décider leur candidat, leurs élus vont donner les parrainages. Et il faut souhaiter que ce soit ainsi pour qu’il y ait de l’ordre».

Une fébrilité inhabituelle

Au fur et à mesure que la fin de mandat approche, ça détonne. On sent qu’un grain de cailloux s’est glissé dans le rouleau compresseur de la mouvance, notamment dans l’entourage immédiat du Chef de l’état. La preuve, voir des membres de la majorité présidentielle aller contre la volonté du chef de l’Etat ces dernières années est assez rare pour ne pas dire impossible sous le règne Talon. Mais avant, la sérénité a semblé aussi quitter le Chef. Lui qui affirmait qu’on ne change pas une équipe qui gagne, s’est vu obligé de se séparer de quelques-uns de ses ténors comme Johannes Dagnon, Sévérin Quenum, Aurelien Agbénonci, Oswald Homeky, Olivier Boco et Samou Séidou Adambi  pour ne citer que ceux-là.

En effet, au niveau de la mouvance, un système politique a été mis en place pour amener tous les acteurs à se plier devant les décisions de la hiérarchie. Les deux grands regroupements politiques, notamment l’Union Progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain (BR) ont fermé le pont à leurs membres, attendant le mot d’ordre quant aux conduites à tenir. Ceux qui tentent de déserter les rangs sont rapidement punis avec la dernière rigueur. C’est le silence qui est programmé et proclamé au sein de la mouvance.

L’opposition et son silence

De son côté, l’opposition n’est pas moins dans un dilemme. Les prétendants sont nombreux, ce qui n’est pas pour faciliter le choix. Le parti, Les  Démocrates de l’ancien Chef d’Etat, Thomas Boni Yayi aurait opté pour le suivisme. Aucune candidature n’a été officialisée jusqu’à ce jour. De la mouvance à l’opposition, tous jouent le chrono et ne veulent se prononcer officiellement sur celui ou celle qui sera le porte-drapeau du parti lors de la prochaine joute électorale. L’option est-elle la bonne ? Le chrono tourne et pourrait être défaveur de la mouvance et de l’opposition. Un troisième larron pourrait tenter sa chance et cela lui sourire brillamment. A l’élection de 2021, l’ex chef d’Etat Yayi Boni a dû user de son charisme et de son leadership pour faire accepter une candidate, Reckya Madougou qui s’est finalement retrouvée en prison et y séjourne à ce jour. Et pour éviter des défections, le choix avait été fait au dernier moment malgré ça il avait des bruits.

Aujourd’hui encore plus qu’en 2021, le choix précoce d’un candidat par l’opposition risque de signer son arrêt de mort. En effet, certains mécontents pourraient bien rejoindre le camp de la mouvance où des avantages leurs seraient miroités. Par ailleurs, cela risque fort bien de priver tout simplement l’opposition de candidat. Car celle-ci dispose quasiment tout juste le nombre d’élus qualifiés pour parrainer un candidat. Il suffirait pour cela que deux personnalités décident de se présenter pour que le groupe soit disqualifié d’office.

La mouvance et l’opposition se trouvent donc de fait dans la même situation où il faut marcher comme sur des œufs au risque de briser l’apparente unité qui est de mise présentement.

La Rédaction

Articles similaires