Pollution plastique de la forêt de Pahou : Hubert Dossou-Yovo fait 5 propositions pour corriger le tir

Les déchets plastiques n’ont plus de limite. Ils occupent tous les espaces par effets anthropiques. Le chercheur, agronome spécialiste de la gestion des ressources naturelles et membre du Laboratoire d’Écologie Appliquée de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, en a mesuré la portée à Pahou. Lors d’une investigation axée sur une promenade environnementale, Hubert Olivier Dossou-Yovo a fait l’amer constat. Un fait qui l’a amené à faire des suggestions pour corriger le tir.

Des emballages plastiques non biodégradables par-ci, des sachets usés et usagers par-là jonchent la forêt classée de Pahou. Hubert Olivier Dossou-Yovo a pu le constater de visu. Le sort a voulu que le Spécialiste des aires protégées et champion de conservation et protection de l’environnement touche du doigt la réalité des faits. Une pollution plastique orchestrée par les riverains. « Voir de pareilles choses touchent la sensibilité de plusieurs passionnés de la nature. Les gens ne se rendent pas compte du mal qu’ils se font eux-mêmes en méprisant la nature et leur environnement » se désole-t-il.

Les propositions du chercheur

Déjà en quête de stratégies concrètes de valorisation cette réserve forestière à des fins touristiques,  le Chercheur avait, dans son ouvrage sur les potentialités touristiques de l’arrondissement de Pahou, dressé quelques pistes de solutions. Après ses derniers constats, Hubert Olivier Dossou-Yovo revient avec de nouvelles propositions pour palier la pollution plastique. Au nombre de celles-ci :

1. L’organisation de semaines de salubrité avec l’implication des riverains pour débarrasser la forêt des objets plastiques non biodégradables ;

2. La réalisation de panneaux d’informations relatives à la non-pollution de la forêt s’avère nécessaire. Ces panneaux seront faits en bois et peints en vert avec des écrits en blanc ou en jaune pour sensibiliser et informer n’importe quel usager de la forêt ;

3. Disposer dans la forêt et surtout le long des circuits écotouristiques de poubelles écologiques pour  éviter que les riverains jettent les déchets n’importe où et n’importe comment. Lesquelles poubelles doivent être régulièrement vidées de leur contenu.

4. La coopération entre service des eaux et forêts et les riverains impliqués dans la gestion communautaire de la forêt s’avère indispensable.

5. Un appel aux bonnes volontés passionnées par les questions environnementales et les ONG spécialisées dans le domaine pour des actions de salubrité axées sur le ramassage des objets plastiques, s’impose.

La forêt classée de Pahou s’étendait sur une superficie initiale de 765 hectares. Son acte de classement en République date du 18 Avril 1940 faut-il le signaler.

Damien TOLOMISSI