Comme annoncé la 2e édition du “Podium de l’indépendance” a eu lieu. La place du bicentenaire dans le 7e arrondissement de Cotonou était devenue exiguë pour contenir le public qui a massivement fait le déplacement nocturne pour apprécier les richesses culturelles béninoises sous le prisme des danses patrimoniales du nord au Sud. Le spectacle offert le weekend écoulé a séduit plus d’un.
Juste quelques coups de bâtons sur les tambours et la place du Bicentenaire de Sikèkodji était comble en un clin d’oeil. Le public qui semblait hésitant n’a pu résister aux sons de leur terroir respectif. Tèkè, Agbadja, Zinlin, Akonhoun, Dogbaa, Sakla, Azè ou encore du Adjogan, les danses exécutées sont diverses et variées. Il y en avait assez pour satisfaire tous les spectateurs venus célébrer l’indépendance à leur manière la nuit du 31 juillet au 1er août 2022. Plusieurs compagnies de danses et ballets étaient présentes. On peut citer entre-autres les compagnies Toffodji, Tonassé, Esprit Saint et Ayidoté. “Nous avons l’impression que la fête de l’indépendance est uniquement pour les gendarmes, les policiers et les militaires. C’est pour corriger cet état de chose que l’idée a germé. Des amis et moi avions pensé à valoriser nos danses identitaires et patrimoniales. C’est de là qu’est parti le projet” a rappelé Gilbert Akouesson, l’un des promoteurs de l’événement. C’est à travers “nos danses que nous sommes reconnus et identifiés partout dans le monde. Quand l’on voit le Tèkè ou le Zinli quelque part automatiquement cela fait référence au Bénin” a-t-il fait savoir. “L’année passée, l’événement s’est déroulé à Calavi. Cette année, il est célébré dans le 7e arrondissement au niveau de la place du bicentenaire. Notre ambition est de le faire un peu partout sur toute l’étendue du territoire national” a informé Gilbert Akouesson, président de la Fédération nationale des associations et compagnies de danses endogènes du Bénin.
Féru d’art et de culture, le chef du 11e arrondissement de Cotonou n’a pas ménagé son soutien. “Nous sommes condamnés à faire notre promotion nous-mêmes. Étant un passionné de la culture je ne saurai rester en marge de cet événement surtout que c’est un fils de mon arrondissement qui est derrière cette initiative. C’est également notre manière d’accompagnement la volonté du chef de l’état à révéler la culture du Bénin” a dit Georges Ayaovi RAYMOND. Même si le gouvernement a organisé des festivités à caractère culturel, il n’a pas pris en compte les danses d’où la singularité de ce festival que salue Stanislas Dègbo. “Les danses qui sont exécutées ici sont uniques. Chaque pays avec sa culture et son identité. Cet événement est la bienvenue car il met en valeur nos richesses culturelles”. En cela le président du Conseil national des organisations d’artistes (Cnoa) a félicité le promoteur pour avoir eu cette idée. Il a surtout indiqué que le 1er Août n’est pas la fête du président de la République, ni des ministres et autorités locales mais la fête de tout le peuple béninois.
Parrain de l’événement, Théodore Boya n’a pas caché sa joie “Podium de l’indépendance vient rehausser la célébration de la fête du 1er août. J’ai vraiment aimé les tableaux présentés par les différents groupes. Ces événements sont à salués” a-t-il déclaré. Il a saisi l’occasion pour féliciter le gouvernement pour avoir initié les classes culturelles afin de détecter et d’encadrer les jeunes talents culturels dès le bas âge. Il faut préciser que le chef du 7e arrondissement, était également de la partie.
Edmond HOUESSIKINDE