Philippe Houndégnon devant la CRIET ce lundi : Une audition attendue

Ce lundi 24 février 2025, l’ancien Directeur général de la Police nationale (DGPN), Philippe Houndégnon, va comparaître de nouveau devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). Lors de la première audition, il a rejeté catégoriquement les accusations de harcèlement et d’incitation à la rébellion portées contre lui.
En effet, arrêté en novembre 2024, l’ancien directeur général de la police nationale (DGPN) a plaidé non coupable lors de l’ouverture de son procès devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme. Au cours de l’audience, Louis Philippe Houndégnon a retracé son parcours professionnel, mettant en avant les postes clés qu’il a occupés au sein de la police. Il a également justifié ses interventions médiatiques, les présentant comme une stratégie de défense mise en place après avoir été informé d’une éventuelle arrestation liée à des soupçons de tentative de coup d’État. Tout en réaffirmant son innocence, il a nié toute implication dans des actes visant à déstabiliser le gouvernement.
Le ministère public a, quant à lui, contesté son statut de simple citoyen, rappelant son ancienne position hiérarchique au sein de la police. En réponse, l’ex-général a soutenu qu’il n’avait jamais divulgué d’informations classées secret défense. Lors de la perquisition de son domicile, des équipements policiers et militaires ont été découverts. L’accusé a expliqué que certaines munitions dataient de 2005 et étaient utilisées à des fins de test, tandis que d’autres matériels étaient à usage personnel. Il a également révélé avoir reçu, à trois reprises, des propositions visant à organiser un coup d’État contre le président Patrice Talon, qu’il affirme avoir systématiquement refusées.
L’ancien chef de la police nationale attribue ses démêlés judiciaires à ses prises de position critiques concernant la réforme de la police et les stratégies de lutte contre le terrorisme. Il rejette catégoriquement les accusations de harcèlement et d’incitation à la rébellion portées contre lui. Le procès, suspendu après cette première audience, reprend ce 24 février 2025 pour la suite des débats.
Arnaud ACAKPO (Coll)