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Peste porcine au Bénin : Baisse d’affluence dans les restaurants

Vieux souvenir pour les amateurs de la viande du porc, la peste porcine est de retour au Bénin. Plusieurs localités sont touchées par cette maladie qui fait assez de dégâts. Les autorités béninoises ont déjà pris des mesures pour interdire la consommation de la viande. Seulement, le marché reste animé à certains endroits. Mais l’affluence n’est plus la même.

La peste porcine refait son apparition au Bénin. Plusieurs années déjà que cette maladie a fait des ravages importants dans ce monde animal. Les amateurs de la viande ont passé des temps durs en s’éloignant de la viande très prisée au Bénin et surtout dans le sud-Est, précisément dans le département de l’Ouémé. Cette épidémie représente un véritable coup dur pour les éleveurs de la région, qui voient leurs cheptels décimés. Mais c’est également un coup de masse pour les consommateurs, notamment à Porto-Novo, réputée pour être la capitale béninoise de la consommation de viande de porc. Les habitants de la capitale économique s’inquiètent déjà d’une éventuelle pénurie et d’une hausse des prix.

En effet, la joie des amateurs de la viande du porc était grande quand la fin de la pandémie a été déclarée il y a de cela quelques années. A partir de midi, les restaurants de vente de viande de porc étaient bondés. Des fonctionnaires du public et du privé, des particuliers, le plaisir était bien partagé.

Ces habitudes alimentaires tournent désormais au ralenti depuis quelques jours. Les consommateurs dans une grande majorité suivent les consignes des autorités sanitaires qui par voie de presse ont interdit jusqu’à nouvel ordre la consommation de la viande du porc.  Malgré les consignes données, certains restaurateurs font la sourde oreille en poursuivant la commercialisation de la viande du porc.  Mais ils ne font plus de très bonnes recettes. Car, la consommation a drastiquement baissé. De peur de se créer des problèmes de santé, des consommateurs ont préféré se ranger du côté des autorités sanitaires.

Pour l’instant, des actions de communication sont  menées par le  Ministère de la santé  afin d’attirer l’attention des populations béninoises sur la gravité de la situation.

Que savoir de cette maladie ?

L’Organisation mondiale de la santé animale, d’après www.kersia-group.com recense actuellement de nombreux pays, notamment en Europe et en Asie, touchés par l’épidémie de peste porcine africaine. Le virus de la PPA affecte les porcs domestiques et sauvages, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 100 %. La maladie et ses conséquences sont à l’origine de graves problèmes socio-économiques dans l’élevage. Le virus de la peste porcine africaine est un virus à ADN double brin appartenant à l’espèce unique African Swine Fever Virus ASFv du genre Asfivirus et de la famille des Asfarviridae. Il existe cependant plusieurs génotypes différents et des virulences plus ou moins graves selon les souches. Ce virus est relativement grand par rapport aux autres et possède une structure plus complexe avec la présence d’une enveloppe lipidique externe. Dans la lutte contre cette maladie, c’est un avantage car il est donc beaucoup plus sensible aux désinfectants qui l’inactivent plus facilement que les virus sans enveloppe (dits nus), ce qui est d’autant plus vrai s’ils sont de petite taille.

Selon différentes sources, les voies de transmission sont les suivantes : par contact avec des porcs vivants ou morts contaminés – par contact avec des véhicules, des chaussures, des vêtements et des équipements contaminés – par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés – par voie aérienne sur de courtes distances ou – par certaines piqûres d’insectes.

Le virus est relativement résistant dans l’environnement et il peut donc se propager très rapidement. Certaines souches peuvent rester infectieuses dans une large gamme de pH, de pH4 à pH13. Des études montrent également une activité toujours virulente des souches stockées pendant 5 et 7 ans à 5 °C, 18 mois à température ambiante et entre 10 et 30 jours à 37 °C. Le virus peut également survivre dans des milieux protecteurs comme le sol ou les excréments d’animaux pendant 5 à 6 mois et jusqu’à 30 mois dans de la viande réfrigérée. Toutefois, il est inactivé à une température de 60 °C appliquée pendant 30 minutes.

Etienne  YEMADJE

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