L’issue de la loi d’amnistie proposée par le groupe parlementaire “Les Démocrates” est désormais connue. A la lecture de la déclaration du chef de l’État, Patrice Talon lors de sa sortie médiatique du 23 décembre 2023, tout est clair plus que l’eau de la roche.
Dans nos dernières publications, il est d’une évidence certaine que nous avons plusieurs fois démontré que la loi d’amnistie pour la libération des détenus politiques et exilés politiques introduite par l’opposition parlementaire aura du mal à connaître un écho favorable. La confirmation vient d’être encore donnée par le président Patrice Talon qui pour une seconde fois n’a pas hésité à opposer un “non” catégorique. Cette demande, souligne-t-il “est techniquement impossible”.
Même si le Parlement était à 100% démocrate, explique Patrice Talon “une telle loi ne pourrait pas être votée. On ne peut pas choisir comme ça, sélectionner dix, vingt ou trente personnes dans le pays et dire, ceux-là on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas possible”
Il ajoute, d’après AFP: “On peut amnistier pour un événement, un fait particulier comme on a fait en 2019. Il y a eu une situation grave. Tous ceux qui ont été impliqués ont été amnistiés”
Sur le cas de l’opposante et ancienne ministre de la Justice Reckya Madougou, dont l’opposition réclame sa libération, le chef de l’État béninois a été clair: “Elle a été condamnée parce qu’elle a commandité l’assassinat de l’ancien maire de Parakou et ses complices ont été arrêtés et sont passés aux aveux. On a vu les traces des échanges par lesquels les gens ont été payés, mandatés pour commettre un assassinat, commandité par une femme”.
Damien TOLOMISSI