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“Parler en langues” : Excès de profanation

L’une des caractéristiques de la nouvelle création divine, celle des chrétiens Baptistes Pentecôtistes et Évangélique est le ”Parler en langue”. Le ”ribababa” comme certains le disent. C’est une arme de communication, de combat mais également pour rendre d’excellentes actions de grâce au Seigneur. Malheureusement c’est devenu chose courante où un quidam se lève et agit comme il a reçu ce don.   Qui peut l’utiliser et est-elle utilisée à bon escient ?

Le ”Parler en langue” est la nature même de l’homme spirituel. En cela, il est loisible de comprendre ce que sait que le parler en langue pour mieux cerner l’attitude des chrétiens dans les assemblées. Parler en langue c’est avant tout, communiquer avec Dieu. La Bible dit dans 1 Corinthiens 14 au verset 2 que ”celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu” ceci en sens que ”personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères.” Dieu étant Esprit, il faut communiquer avec lui par un langage qu’Il comprend. Le langage du Saint-Esprit. Et c’est ce que font les fidèles baptisés par le feu de l’Esprit de Dieu. C’est donc avec l’Esprit de Dieu que l’on communique en parlant en langue. Un langage codé que ne peut comprendre tout le monde sauf lui et Dieu. L’autre caractéristique du ”Parler en langue” est l’édification. En parlant en langue, le chrétien s’édifie lui-même. C’est-à-dire qu’il se bâti, se fortifie spirituellement pour devenir plus puissant parce qu’il muscle un athlète va en salle de musculation. Comme nous l’avons dit plus haut, Dieu est Esprit. En tant que tel, les échanges avec Lui, en l’occurrence l’adoration, les actions de grâce sont encore plus efficaces en langue. C’est ce que nous apprend également la Bible dans 1 Corinthiens 14 :17 ”Tu rends, il est vrai, d’excellentes actions de grâces”.

Comment parler donc en langue ?

C’est simple et complexe à la fois.  Simple dans la mesure où il faut être baptisé par l’Esprit Saint pour recevoir le don du “Parler en langue”. C’est ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte après la descente du Saint-Esprit sur les premiers chrétiens. Les circonstances sont décrites dans le chapitre 2 des Actes des apôtres du verset 1 à 4. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux.  Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.” Malgré le baptême d’eau par Jean, les apôtres ne parlaient donc pas en langue même du vivant de Jésus-Christ. Il a fallu que ce dernier accomplisse sa promesse faite dans Jean 15 :7, 16: 7 et 13 verset aux disciples “Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité;… car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.”  Je vous enverrai le consommateur a-t-il répété à plusieurs reprises.

Un signe pour les païens

Il y a encore une raison pour laquelle le don du parler en langues a été donné : « C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. » 1 Corinthiens 14, 21-22. De cette façon, cela peut bénéficier à ceux qui assistent à une réunion mais qui n’ont pas encore livré leur vie à Christ.

Parler en langue Oui, mais prophétiser aussi

Si parler en langue est un signe distinctif pour les païens, une arme qu’utilise les chrétiens pour communiquer avec Dieu, se fortifier, louer etc, il n’en demeure pas moins, que son utilisation est limitée. Du moins dans certains cas et circonstances. En effet, ce n’est pas partout et devant tout le monde qu’il faut parler en langue. Comme l’a recommandé l’apôtre Paul, il faut surtout du discernement en tout. Au premier verset du chapitre 14 dans son premier livre aux Corinthiens, il disait ceci «  Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie ». Pour l’apôtre, il ne sert à rien de parler en langue en face d’un non initié au risque de le troubler davantage. Il s’en explique dans les versets 6 à 8 du même chapitre 14. « Et maintenant, frères, de quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous parlant en langues, et si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? (8) Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? Si le patriarche en arrive à comparer le parler en langue comme un bavardage, il faut donc comprendre le sens de ses propos.

Recommandations de Paul

L’Apôtre Paul ne s’est pas contenté de relever les biais. Il a montré le chemin aux Corinthiens (1 Cor14:15) « Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence. (16) Autrement, si tu rends grâces par l’esprit, comment celui qui est dans les rangs de l’homme du peuple répondra-t-il Amen ! À ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ? » Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre comme le recommande l’appelé de l’Éternel par la Seigneur Jésus-Christ.

Parler en langue avec foi et conscience

Des fois, sans tomber dans du jugement, il est à croire que certains prient en langue par suivisme. Aussi, le parler en langue n’est pas une garantie du niveau de spiritualité d’un chrétien. Certes, pour avoir ce don, il faut être baptisé du Saint-Esprit mais, ce n’est pas une assurance que tous ceux qui disent ”ribababa” sont de grands édifices spirituels. Beaucoup de Corinthiens parlaient en langue, pourtant Paul les qualifiaient d’ « enfants spirituels ». (1 Corinthiens 3, 1) Quand ce don est utilisé de manière bonne et appropriée, il peut servir pour l’édification personnelle et pour l’édification de tous ceux qui font partie du corps de Christ. Dieu est Esprit et vie, il faut donc que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité comme le recommande Sa Parole. Car c’est seulement sous cette condition que le Parler en langue porte ses fruits dans la vie du chrétien, de l’assemblée et de ceux qui l’entoure.

Arnaud ACAKPO (Coll)

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