Parakou: Les «pétards» absents des festivités

Le silence était remarquable ce 31 décembre 2022 à Parakou. Contrairement aux années précédentes, la nuit du nouvel an est restée calme… jusqu’aux 12 coups de minuit lorsque soudainement une salve de feux d’artifice a salué l’arrivée de la nouvelle année. D’habitude, la période des fêtes de fin d’année est marquée par un concert ou mieux, une cacophonie de pétards qui allait crescendo jusqu’à culminer la nuit du nouvel an.

Aucune interdiction n’a été faite par les autorités, ce qui amène à chercher d’autres explications à ce changement subit. La seule valable fournie par quelques citoyens se résume à la situation financière. « Il n’y a pas d’argent, je ne vais pas brûler le peu que j’ai », explique un Parakois qui affirme faire partie de ceux qui animaient la ville par ces jeux pyrotechniques.

Les plus grandes victimes de ce changement dans la manière de fêter sont les enfants qui passaient les dernières semaines de fin d’année à faire exploser leurs pétards.

Du côté des commerçants, la plupart ne se sont pas suffisamment approvisionnés, craignant la mévente. En ces temps de crise, les clients réservent leurs ressources financières pour acheter la nourriture et les boissons, reconnaissent certains revendeurs.

La situation durera-t-elle ou y aura-t-il un changement l’année prochaine ? La question reste posée mais si l’embellie financière tarde à venir, Parakou va finir par célébrer les fêtes de fin d’année dans le silence et le recueillement.

Abderrahman TOURE