Orden Alladatin répond à l’opposition sur l’amnistie : « C’est de la communication » 

 Orden Alladatin répond à l’opposition sur l’amnistie : « C’est de la communication » 

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Le débat sur une éventuelle amnistie en faveur des opposants Joël Aïvo, Reckya Madougou et d’autres personnalités politiques emprisonnées a été relancé ce dimanche sur Eden TV. Invité de l’émission « L’entretien du dimanche », Orden Alladatin, président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale et membre de la mouvance présidentielle, a fermement répondu aux critiques de l’opposition, qualifiant leur démarche de « manœuvre » destinée à « embrouiller l’opinion ». 

L’opposition, notamment le parti Les Démocrates, réclame un nouvel examen d’une proposition de loi spéciale portant amnistie pour ces figures politiques condamnées. Mais pour Orden Alladatin, cette demande relève davantage d’un « effet d’annonce » que d’une véritable volonté de dialogue.  « L’opposition n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale. Vous demandez, parce qu’il y a une caméra, au président de l’Assemblée d’appeler une loi, alors qu’il n’y a eu aucune discussion préalable avec nos groupes parlementaires », a-t-il déploré. 

Il a également rappelé que cette proposition avait déjà été étudiée en janvier 2024 par la Commission des lois, qui l’avait rejetée pour des raisons techniques. « Le texte a péché sur le plan technique. Une loi doit être de portée générale, dans sa structuration et sa formulation », a-t-il expliqué. 

Des affaires pénales, pas politiques ? 

Sur le fond, le député de l’Union progressiste le Renouveau (UPR) a insisté sur le caractère pénal et non politique des condamnations visées. « Les faits reprochés à ces personnalités relèvent du droit commun », a-t-il martelé, excluant toute possibilité d’une amnistie dans ce cadre.  Quant à une éventuelle grâce présidentielle, Alladatin a rappelé la position du chef de l’État : « Il s’est prononcé. Il dit qu’il n’est pas favorable à ça. » 

L’opposition accusée de manipulation médiatique 

Pour le parlementaire, cette relance du débat n’a qu’un objectif : influencer l’opinion publique. « Ce qu’ils veulent, c’est faire croire que c’est la majorité qui refuse une amnistie, alors qu’ils n’ont même pas engagé de discussions sérieuses », a-t-il affirmé.  Cette sortie intervient dans un contexte politique tendu, où la question des prisonniers politiques reste un sujet sensible. Alors que l’opposition continue de réclamer un geste du pouvoir, la majorité, elle, campe sur ses positions, estimant que la justice doit suivre son cours. 

Arnaud ACAKPO (Coll)

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