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Offrir le plaisir sexuel aux hommes contre l’argent: Rude concurrence entre les filles de joie et des vacancières

On les connait ! Travailleuses de sexe ou belles de nuit comme on les appelle, les femmes qui ‘’vendent’’ leur sexe contre l’argent ne sont plus les seules à contrôler le marché. Depuis quelques années, un phénomène se développe. Des élèves et étudiantes en vacances sont entrées dans le ‘’game’’. Pendant la grande trêve, elles investissent les lieux publics, bars, restaurants, bistrots, bref, les coins chauds pour assouvir les désirs sexuels de certains hommes. Le marché étant ouvert à tout le monde, les habituées connaissent une pure période de sécheresse financière. Sur le théâtre des opérations, la bataille fait rage.

De nouvelles habitudes vestimentaires sont observées ces dernières années surtout pendant la période des grandes vacances. De jour comme de nuit, de jeunes filles en tenue sexy inondent les plages, les rues, les bars, les bistrots, les maquis, les restaurants. De loin, elles agressent les hommes avec leur charme du moment. Rondes, slim, naturellement sculptées, bien taillées, rayonnantes comme le soleil au zénith, certaines filles de la période contemporaine qui continuent d’étudier sont dans l’affront. Elles ne connaissent plus de frontière. Des unes avec des seins tels une pointe du javelot ou les dents du Caterpillar, les autres avec une poitrine abondante en forme de bonbonnes de gaz domestiques, le marché de l’offre et de la demande du plaisir sexuel s’anime bien pendant les vacances.

Outre les bipes physiques, d’autres formes d’appâts sont aussi utilisées par les apprenantes qui ont infiltré le réseau. Il s’agit des technologies de l’information et de la communication. Avec les téléphones intelligents, elles ont pris le pas sur les habituées du marché du sexe, c’est-à-dire ‘’les filles de joie’’ ou ‘’les belles de nuit’’. L’école a offert l’opportunité aux élèves et étudiantes qui interviennent dans la filière de la ‘’vente du sexe’’ de contourner leurs grandes sœurs avec l’utilisation des réseaux sociaux (Tik-tok, Facebook, Tweeter, WhatsApp, Instagram…). Des photos, des portraits, des vidéos, des phrases, des citations de penseurs, tous les moyens modernes sont mis à contribution par certaines élèves et étudiantes pendant les vacances, pour attirer certains hommes accros de la pomme défendue. Le phénomène est très développé.

Le terrain n’est plus l’apanage des  ‘’aînées’’

Mais elles ont aussi leur trouvaille. Baisser considérablement les prix pour résister à la furia nouvelle. C’est une véritable course contre la montre. « Elles ne peuvent pas nous égaler. Finalement, elles vont comprendre qu’on a toujours le contrôle de la situation. Parents d’élèves vigilance ! Vos enfants vont tomber malade ! Nous autres savons-nous protéger. Ce travail n’est pas facile», avertit Aïchath, travailleuse de sexe. Cette ‘’fille de joie’’ dit avoir essuyé des paires de gifles d’une jeune étudiante qui partageait un même homme avec elle. « J’ai vu sa photo dans la galerie de mon copain…Il m’a dit que c’est sa cousine. Elle était dans genre, une robe avec un chapeau sur la tête. Mon ami m’a dit que c’est une photo prise le jour de la présentation de son mémoire…C’est la même fille qui m’a giflé après estimant que je veux lui arracher son homme. J’ai compris que mon partenaire n’est pas dans le vrai quand il parlait de sa cousine. C’est mon job ! 5.000FCFA, 10.000FCFA. Des tissus, des colliers, des robes, des pantalons, il m’achète parce que je sais comment le tenir au lit. Il ne peut jamais m’oublier. Moi aussi, puisque j’aime sa bite», a-t-elle partagé avec son interlocuteur.

Eudoxie est étudiante en 2e année d’Université. Elle a préféré gardée sa filière en anonymat. Selon elle, les parents ne peuvent à eux-seuls tout faire. Il faut se gérer aussi à un moment donné. «Je n’ai pas cessé d’aller au cours. Je continue d’aller toujours à l’université. Moi, j’aime beaucoup rester dans la tendance. Et celle qui veut être dans la tendance a besoin d’être propre. Moi j’ai des gars dans l’administration, j’ai des mecs qui sont des hommes d’affaires que je fréquente. Vous savez, les femmes à la maison, il arrive parfois que l’homme a besoin de voir ailleurs. Ce n’est pas un crime. Le monde a évolué. Ma moto, ma scolarité, mes tenues, c’est des amis à moi qui m’aident à faire tout ça », racontait avec plaisir la jeune étudiante.

 La concurrence est rude entre les ‘’filles de joie ‘’ et des ‘’vacancières’’, élèves  comme étudiantes pendant la grande trêve. C’est l’histoire racontée par le célébrissime Jean de La Fontaine dans l’une de ses fables intitulée : ‘’Le Lièvre et la Tortue, il faut partir à point…’’. Mais ici, ce n’est pas un challenge à conseiller pour connaitre les gagnantes. Aux apprenantes, il leur faudra rebrousser chemin rapidement en quittant cette filière.

Etienne YEMADJE (Coll)

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