Nouvelles réformes dans le secteur portuaire : Marouf Salami évoque les dysfonctionnements

 Nouvelles réformes dans le secteur portuaire : Marouf Salami évoque les dysfonctionnements

Déclarant en Douane et président de l’Association des Jeunes Déclarants et Mandataires en Douane du Bénin, Marouf Salami était l’invité d’EDEN Télévision, vendredi dernier. A cette occasion, le grand défenseur des causes portuaires a remercié le Chef de l’Etat, Patrice Talon pour tout ce qu’il est en train de faire pour le rayonnement du Port Autonome de Cotonou (PAC), citant en premier la suppression des faux frais. Il a dénoncé les actes qui empêchent la bonne application des dites réformes.

Custom Webb, cette nouvelle trouvaille pour revitaliser et rentabiliser les opérations au Port Autonome de Cotonou (PAC), a été applaudie aux premières heures de son application. Mais cette joie n’a été que de courte durée pour les contributeurs de l’économie portuaire du Bénin. Marouf Salami, président de l’Association des Jeunes Déclarants et Mandataires du Bénin, a tout d’abord félicité et remercié le Chef de l’Etat, Patrice Talon pour son engagement à faire du Port Autonome de Cotonou, un véritable pourvoyeur de l’économie. Ce qui n’était qu’une phraséologie autrefois mais a été traduite en acte concret sous le  »Agbonnon national ». Patrice Talon. Fort de ses engagements vis-à-vis de la population béninoise, il avait montré sa bonne foi de faire du Port Autonome de Cotonou, la première source de devise pour le Bénin outre les autres secteurs qu’il avait embrassés dès le début de son mandat.
Marouf Salami regrette que derrière cette fervente énergie déployée par le Père de la rupture, qu’il y ait des esprits malsains qui entravent la volonté politique de Patrice Talon. « Nous sommes dans une autre nouvelle réforme. Il s’agit de Custom Webb. Mais depuis son application il y a deux semaines, en dehors de la sérénité que cela apporte, on a constaté que cette réforme ne marche pas », se désole Marouf Salami.
Il regrette même le fait que les acteurs ne soient pas préparés pour mieux s’approprier la nouvelle réforme portuaire. « Personne n’a été associée aux réformes. En temps normal, on devrait nous associer et nous expliquer. C’est un jour on est venu et ils ont dit que tout a changé dans le système » désapprouve Marouf Salami, donnant ainsi l’exemple des véhicules pour lesquels les couleurs sont réclamées avant d’imprimer les déclarations. « Or, cela importe peu. Autre irrégularité constatée dans le système, la correction des erreurs n’est pas acceptée », a-t-il laissé entendre. A l’en croire, avant les erreurs étaient systématiquement corrigées par le SEGUB dès qu’une réclamation est faite. A contrario, Webb Fontaine, dénonce Marouf Salami ne répond pas aux appels, ni aux messages et est capable de bloquer les usagers sur leur plateforme. « Vous ne pouvez plus leur parler. Si vous avez des problèmes, vous ne saurez à qui s’adresser. On va à la Douane, ils ne nous reçoivent pas et estiment que ce n’est pas eux qui ont mis en place le système. Pendant ce temps, les usagers sont contraints de rester plusieurs jours. C’est un manque à gagner » affirme le patron des jeunes déclarants en Douane du Bénin qui a soutenu le fait qu’il y a un arrêté qui est en vigueur mais qui n’est pas mis à jour alors que les frais sont augmentés. « Le début de l’année, on était là quand ils ont augmenté 5000FCFA. On est allé à la Douane et ils nous ont dit que c’est le budget général de l’État qui a demandé cela. On était là, quand ils ont ramené à 15.000FCFA. Ça a quitté où ? Est-ce que c’est tombé du ciel ? On en était là quand on appris que cela irait à 50.000FCFA. Ce qui voudra dire que beaucoup de transits iront à 400.000FCFA. Ce que le Chef de l’Etat a même décidé de diminuer en 2016 », a rappelé le président des jeunes déclarants et mandataires du Bénin puisqu’à l’avènement de « Patrice Talon, les frais de Douane étaient même ramenés à 200 cent ou environ 390.000FCF, soit un peu plus de cent mille de moins. On a applaudi. Avec les nouveaux réajustements, on a écrit pour rencontrer le ministre de tutelle, même le Chef, aucun retour. Mais nous savons qu’il n’a pas été informé. Sinon, Il nous recevrait ». Quand il y a réformes, dira-t-il « C’est pour que les clients affluent vers le Port de Cotonou. Mais ce qui est fait, renvoie les clients à aller ailleurs, notamment à Lomé au Togo et à Lagos au Nigeria ».
Marouf Salami a souhaité la clémence du Chef de l’Etat afin qu’il demande à la Douane d’aller vérifier ce qui se passe au niveau de Webb Fontaine. Car, souligne-t-il « les dysfonctionnements peuvent créer beaucoup de manques à gagner pour les caisses de l’Etat béninois ».

Étienne YÉMADJÈ

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