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Non-paiement de salaires aux travailleurs: Des hôpitaux catholiques dans la tourmente

Maillons indispensables dans le système sanitaire béninois, les hôpitaux catholiques sont dans la tourmente. Les agents réclament des arriérés de salaires et menacent de déposer les blouses.

Les travailleurs des hôpitaux catholiques ne sont pas contents de leurs supérieurs et ils ont commencé à le faire savoir. C’est ainsi qu’en fin de semaine écoulée, les agents des centres de Saint Luc et Saint Jean à Cotonou ont organisé un mouvement de protestation. La cause, depuis trois (3) mois, les infirmiers et autres travaillant à Saint Jean n’ont pas perçu leurs salaires. Selon les sources proches des protestataires, la situation est identique à Padre Pio où leur employeur doit également trois mois d’arriérés de salaires.

Cette situation a exaspéré les travailleurs qui ont observé un arrêt de travail. A Saint Luc et à Saint Jean, l’un des responsables du mouvement a révélé lors du meeting de protestation que cet événement survient suite à des négociations qui n’ont pas abouti. Il a rappelé que déjà plusieurs de leurs avantages ont été réduits ou supprimés, ce qui n’a pas manqué d’avoir des effets négatifs sur leurs conditions de vie et de travail.

C’est l’une des très rares fois que les agents des services catholiques haussent publiquement la voix pour dénoncer leurs conditions de travail. En effet, l’Eglise a toujours été perçue comme un employeur sérieux, soucieux à la fois du bien-être de ses employés et de celui des bénéficiaires de ses services. Les hôpitaux confessionnels sont particulièrement appréciés des patients à cause de la célérité des soins, de la compassion dont font preuve les agents de santé et des coûts bas des médicaments et des prestations. Toutes choses qui contrastent avec la qualité des soins dans la plupart des centres de santé publics.

Que s’est-il donc passé pour qu’on en vienne à une cessation de paiement des salaires ? En attendant que le clergé puisse s’exprimer, il est à remarquer que le mouvement ne touche pas l’ensemble des hôpitaux catholiques. En effet, à ce jour, l’Eglise est restée silencieuse sur la situation, ce qui exacerbe la colère des victimes d’arriérés de salaires et inquiète les usagers.

Damien TOLOMISSI

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