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Myrtille Akofa Haho : « Écrire pour moi est une évidence »

 Myrtille Akofa Haho : « Écrire pour moi est une évidence »

Elle n’a d’yeux que pour la beauté de l’écriture. Comptable de formation, Myrtille Akofa Haho, auteure-écrivaine béninoise, aussi chroniqueuse littéraire ne manque aucune occasion pour servir de meilleurs menus aux passionnés du livre et de beaux textes. Dans cet entretien, elle nous ouvre un pan de son univers.

Écrire et coucher sur papier de belles histoires, est-ce un rêve d’enfance qui s’est enfin concrétisé ou juste une simple passion qui est née à l’université ?

Écrire pour moi est une évidence depuis toujours. Je crois qu’aucune passion n’est simple puisqu’il faut l’entretenir sinon elle meurt. J’ai beaucoup lu pendant mon enfance et à un moment donné, il y avait tellement à dire sur notre monde que j’ai trouvé naturel d’écrire pour laisser des traces à la postérité. C’est grâce aux livres que le sens de l’analyse et de la réflexion se développe. Surtout à l’ère des réseaux sociaux, l’importance du livre est plus qu’avérée pour que le savoir ne laisse pas place à l’ignorance.

Vous aviez déjà combien de textes à votre actif et le nombre de livres publiés ?

J’ai à mon actif trois livres publiés : deux recueils de poèmes “Escalades” et “Comme un funambule” puis un recueil de nouvelles, intitulé “Kidal”. J’ai écrit d’innombrables textes et dans plusieurs genres littéraires. Par exemple, j’ai participé à plusieurs œuvres collectives et anthologies comme “Mandela, la grande rencontre”, “Sororité chérie”, “Œstrogènes”, “Dernières nouvelles des écrivaines du Bénin” etc. Sur le blog littéraire Biscottes littéraires que je Co-anime avec d’autres écrivains béninois, j’ai publié des contes, des poèmes, des nouvelles, des chroniques d’autres livres lus. Peut-être une centaine d’écrits… L’essentiel c’est de bien faire car le nombre ne compte pas.

Pour tout écrivain, le premier livre reste mémorable. Racontez-nous un peu ?

J’ai publié mon premier livre qui est un recueil de poèmes Escalades en 2016. Cela a surpris tout le monde car on me connaissait nouvelliste mais pas poétesse. Après, l’accueil du public a été très favorable alors qu’on disait que les gens ne lisaient pas beaucoup de la poésie. J’ai compris que si on offre de la bonne littérature aux lecteurs, ils lisent et en redemandent. Aimé Césaire s’est vraiment fait connaître grâce à son poème “Cahier d’un retour au pays natal” dont il a sorti le livre. Un livre très engagé qui a eu du succès. L’expérience d’Escalades a été très positive pour moi. 

Kidal, votre dernier livre sur le marché. Pourquoi ce titre et quels sont les thèmes abordés ?

Les thèmes abordés dans Kidal sont des sujets actuels et intemporels de notre société à savoir : l’arnaque en ligne, l’amour, la polygamie, la prostitution et l’existence des églises. Pourquoi le titre Kidal ? Quand on me pose cette question, j’exhorte souvent le public à se procurer le livre en librairie pour en savoir plus.

Que réservez-vous aux lecteurs cette année ?

J’ai pour projet cette année la sortie d’un roman. J’y travaille toujours et j’espère qu’il aura le même accueil sinon plus que mes précédentes œuvres littéraires.

Un conseil aux jeunes qui pour l’heure ne sont pas amoureux du livre

Vous savez, il n’y a pas de génération spontanée. Quand on donne l’amour de la lecture à l’enfant dès son plus jeune âge, il ne va jamais cesser de lire, de découvrir le secret de chaque livre. Pour ceux qui n’aiment pas lire, s’ils veulent découvrir la lecture, ils peuvent déjà commencer par lire ce qui les intéresse, ce qu’ils aiment. Puis petit à petit avec de la curiosité, ils s’intéresseront à la lecture des livres. Et puis, en lisant ne serait-ce qu’un peu, on gagne en culture.

Un dernier mot pour conclure

Merci pour ce canal qui m’est offert pour m’exprimer. C’est toujours un plaisir pour moi de m’adresser aux lecteurs. Merci pour tout le soutien que je reçois ici et ailleurs et bon vent à nous tous !

Extrait de la nouvelle “La quête sainte”  dans Kidal, page 111.

« On rangeait déjà l’argent récolté lors de la quête à l’église quand Bossou entra en fracas par la grande porte. Il cria : “C’est bon Pastor ! Les sous ont été multipliés comme tu l’as demandé”.

Tout le monde était ahuri. Bossou était le spécialiste en portefeuille magique du quartier. Il était multiplicateur de billets de banque grâce à ses pouvoirs occultes. Il avait donc promis au pasteur de lui multiplier l’argent de la quête de ce dimanche. Bossou pensait qu’à l’heure-là, l’église serait déserte. Donc sans ambages, il avait crié. La quête qui avait disparue était retrouvée par magie, et dans les mains d’un charlatan. Les fidèles ouvrirent de grands yeux » 

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