Caractérisé par le fait d’entretenir une relation amoureuse ou sexuelle avec plus d’une personne, le multi partenariat sentimental prend de nos jours une ascension fulgurante.
Pour certains c’est une façon de diversifier son plaisir charnel. Pour d’autres, cela permet de vivre plusieurs expériences à la fois. Le multi partenariat sexuel ou sentimental est une pratique en vogue. De sorte que, de plus en plus, avoir une seule ou un seul partenaire chez bon nombre de jeunes semble ne pas avoir de sens. Le multi partenariat sexuel ou sentimental est le choix que font plusieurs jeunes. Pour ces derniers, il faut conquérir le maximum de filles possible pour ce qui est des hommes et pour les femmes, il faut charmer plus d’un homme.
« La société impose aujourd’hui un certain nombre de choses aux jeunes que nous sommes et le multi partenariat sexuel en est un. Pour quelqu’un qui n’est pas officiellement en union avec une femme, c’est possible qu’il entretienne des relations avec deux à trois filles afin de surveiller ces arrières au cas où celle qu’il pense être la plus sérieuse, déconne », tente de justifier Sylvanus qui ajoute que « le multi partenariat sexuel dont il est question ici est différent de la polygamie ». « J’ai trois petits amis », laisse entendre une jeune fille d’une vingtaine d’années. Pour elle, celui qu’elle appelle le titulaire n’est pas aussi aisé que les deux autres et donc, elle a pensé avoir d’autres hommes qui pourront lui permettre de satisfaire ces besoins financiers. L’on pourrait ainsi donc comprendre que l’objectif premier chez certaines jeunes filles en se lançant dans cette pratique est d’ordre économique. Pour les garçons, l’unique raison reste le plaisir.
Sur le sujet, Fréjus est catégorique: « Nos sœurs aujourd’hui ne nous permettent plus d’être en relation avec une seule fille. Elles nous obligent à en avoir d’autres de par leurs comportements ». Le comportement, c’est aussi ce que reprochent certaines filles aux jeunes garçons. « Aucun homme n’est sérieux de nos jours », clame Graziella. « Si tu es en copinage avec un homme aujourd’hui et que tu te fies à lui à 100%, tu finiras par être déçue et donc il faut aussi prévoir cela. C’est ce qui amène certaines filles à avoir plus d’un partenaire », fait savoir la jeune dame. Une affirmation que ne semble pas partager d’autres personnes.
Le multi partenariat, la destruction d’une vie
Pour Hortense, une femme incluse dans plus d’une relation pratique la prostitution purement et simplement. « Le comportement sexuel de l’homme ne devrait pas amener les jeunes filles à se mettre sur les mêmes rails. Celles qui le font, c’est pour de l’argent rien d’autre. On est tenté de comprendre le comportement sexuel de certains hommes mais s’en servir pour exemple n’est pas digne d’une femme », soutient dame Hortense. D’un côté comme de l’autre, les dommages sont nombreux sur le plan sanitaire mais aussi parfois social. « C’est un désordre. Une dérive qui ne dit pas son nom », s’offusque Clément, un sexagénaire. Selon lui, ce mal prend de l’ampleur depuis plusieurs années surtout chez les jeunes. « Quelqu’un qui n’a pas appris à mettre de l’ordre dans sa vie ne peut jamais avoir des projets porteurs pour lui-même », martèle-t-il.
« Le multi partenariat sexuel expose le jeune à la perte du contrôle de sa sexualité. Il est certain que pour celui qui entretient des relations avec plusieurs partenaires en même temps, le mensonge devient une activité usuelle. Ce vice s’installe peu à peu et devient parfois chronique. Cette situation peut, dans certains cas, transformer le jeune en esclave des partenaires qu’il cherche à satisfaire à tout prix et à tous les prix», renchérit la blogueuse Vanessa Ngono. Elle explique que le multi partenariat sexuel est aujourd’hui l’une des causes de nombreuses maladies chez les jeunes.
En fréquentant plusieurs hommes ou plusieurs femmes à la fois, le risque de contracter une infection sexuellement transmissible ou une grossesse non désirée est grand. « Tout d’abord, c’est le corps qui encaisse. L’usure physique, les grossesses précoces et non désirées, les avortements, pour la plupart clandestins, et la mortalité maternelle sont des maux qui s’invitent à un tel choix chez la jeune fille. Le multi partenariat est une porte ouverte aux maladies et infections sexuellement transmissibles (IST) mais également au VIH/Sida chez les jeunes ». Outre les dommages sanitaires, la pratique peut diminuer la confiance en soi puisque les adeptes de cette méthode sont parfois obligés d’être plus attentifs qu’il le faut.
La Rédaction