Si l’alcool, la drogue et le sexe font partie des vices auxquels s’adonnent les jeunes, la proportion que prend l’immoralité sexuelle de nos jours doit préoccuper plus d’un. Ça parle de plus en plus de multi partenariat sexuel. De l’Occident en passant par l’Asie pour chuter sur le continent africain, la débauche gagne du terrain comme une pandémie.
Dire que la notion de l’amour est galvaudée de nos jours est un doux euphémisme. La plupart des hommes sont champions dans la multiplication des partenaires sexuelles. Si certains changent de copines comme des oranges dont on jette la peau après usage ou avoir dégusté le jus d’autres en utilisent comme leurs chemises. Ils en ont trois à quatre en même temps. Si c’est X le matin, c’est Y le soir ou Z le week-end. Pour certains c’est une façon de diversifier son plaisir charnel et de montrer à son entourage qu’on est le mec le plus branché du coin, d’autres confient qu’ils entendent ainsi éviter des déceptions amoureuses. « Pour quelqu’un qui n’est pas officiellement en union avec une femme, c’est possible qu’il entretienne des relations avec deux à trois filles afin de surveiller ces arrières au cas où celle qu’il pense être la plus sérieuse, déconne », tente de justifier Sylvanus. Selon lui, c’est la société qui impose cette nouvelle donne. Des propos qui trouvent écho chez Fréjus. « Nos sœurs aujourd’hui ne nous permettent plus d’être en relation avec une seule fille. Elles nous obligent à en avoir d’autres de par leurs comportements » dit-il avant d’ajouter « Quand tu as une seule copine, cette dernière va te donner du souci avec ses caprices mais si elle voit qu’elle n’est pas seule alors chacune d’elle se bat pour gagner sa place et toi tu es tranquille » argumente-t-il. Le phénomène s’est étendu dans la gente féminine et les jeunes filles semblent ne plus avoir de respect pour leur intimité. C’est plus fréquent d’en entendre aujourd’hui des filles dire qu’elles n’ont pas qu’un seul petit ami ou partenaire de vie. En d’autres termes qu’elles partagent sa vie sexuelle avec plusieurs hommes à la fois.
La théorie des ‘’3C’’
Vous en aviez certainement déjà entendu parler de théorie des ‘’3C’’. Le Chic, le Ch7que et le Choc que plusieurs des jeunes filles appliquent. Elles ont souvent trois types de copains qui jouent différents rôles et selon les circonstances. « J’ai trois petits amis », laisse entendre une jeune fille d’une vingtaine d’années. Pour elle, celui qu’elle appelle le titulaire, vers qui son cœur penche et qu’elle voudrait éventuellement prendre comme l’homme de sa vie n’a pas les moyens financiers que les deux autres et donc, elle a pensé avoir d’autres hommes qui pourront lui permettre de satisfaire ces besoins financiers du moment. « Je suis encore jeune et il n’est pas question que je regrette après ma jeunesse. Donc je m’amuse comme je veux aujourd’hui » déclare une autre pour justifier sa vie de débauche.
Quid de l’Occident ?
Partant d’une étude Ifop pour Gleeden.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2019 auprès d’un échantillon de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, nos confrères de Léa BONS et Romain LE VERN ont conclu que l’infidélité chez les femmes a bel et bien augmenté de façon continue. Elle est passée de 10 % en 1970, à 24 % en 2001 puis à 32 % en 2014. En 2019, une femme sur trois avoue avoir couché avec un autre homme que son partenaire actuel. Nonobstant, toujours cette étude, cette proportion demeure inférieure à celle des hommes (49% en 2018). Pour quelles raisons les femmes ont trompé leur partenaire ? Les réponses à cette question mettent en avant un motif : l’attirance physique ou sexuelle pour un potentiel amant qui met clairement en lumière la part purement individuelle et compulsive de leur sexualité : une Française sur deux (52%) explique sa dernière incartade par son attirance physique ou sexuelle pour la personne avec laquelle elle a couché, signe que l’infidélité féminine ne constitue pas uniquement une réponse à des problèmes au sein de couple. Vient ensuite le manque d’attentions du conjoint (47% des Françaises). La proportion de femmes expliquant leur aventure extra-conjugale comme une réponse à une infidélité masculine se révèle quant à elle plus confidentielle (18%).
Avoir plusieurs partenaires sexuels, C’est détruire son corps
Dans 1 Corinthiens 6:18-20, il est écrit « Fuyez l’impudicité » c’est même une injonction de la part de l’apôtre Paul, inspiré par le Seigneur. Il ajoute ensuite « Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps ». Hortense, une femme mariée s’aligne sur ces préceptes bibliques. Pour elle, une femme qui entretient des relations sexuelles avec plusieurs hommes pratique la prostitution purement et simplement. « Le comportement sexuel de l’homme ne devrait pas amener les jeunes filles à se mettre sur les mêmes rails. Celles qui le font, c’est pour de l’argent rien d’autre. On est tenté de comprendre le comportement sexuel de certains hommes mais s’en servir pour exemple n’est pas digne d’une femme », soutient dame Hortense. D’un côté comme de l’autre, les dommages sont nombreux sur le plan sanitaire mais aussi parfois social.
« C’est un désordre. Une dérive qui ne dit pas son nom », s’offusque Clément, un sexagénaire. Selon lui, ce mal prend de l’ampleur depuis plusieurs années surtout chez les jeunes. « Quelqu’un qui n’a pas appris à mettre de l’ordre dans sa vie ne peut jamais avoir des projets porteurs pour lui-même », martèle-t-il. « Le multi partenariat sexuel expose le jeune à la perte du contrôle de sa sexualité. Il est certain que pour celui qui entretient des relations avec plusieurs partenaires en même temps, le mensonge devient une activité usuelle. Ce vice s’installe peu à peu et devient parfois chronique. Cette situation peut, dans certains cas, transformer le jeune en esclave des partenaires qu’il cherche à satisfaire à tout prix et à tous les prix», renchérit la blogueuse Vanessa Ngono. Elle explique que le multi partenariat sexuel est aujourd’hui l’une des causes de nombreuses maladies chez les jeunes.
En fréquentant plusieurs hommes ou plusieurs femmes à la fois, le risque de contracter une infection sexuellement transmissible ou une grossesse non désirée est grand. « Tout d’abord, c’est le corps qui encaisse. L’usure physique, les grossesses précoces et non désirées, les avortements, pour la plupart clandestins, et la mortalité maternelle sont des maux qui s’invitent à un tel choix chez la jeune fille. Le multi partenariat est une porte ouverte aux maladies et infections sexuellement transmissibles (IST) mais également au VIH/Sida chez les jeunes ». Outre les dommages sanitaires, la pratique peut diminuer la confiance en soi puisque les adeptes de cette méthode sont parfois obligés d’être plus attentifs qu’il le faut.
La Rédaction