Dans le cadre du « Mois du Consommons local », une initiative du gouvernement béninois en vue d’accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans l’espace UEMOA, un panel de discussions sur la ‘’ Route du coton’’ s’est déroulé ce mercredi 7 octobre 2020, au siège de la Chambre d’Industrie et du Commerce du Bénin (CCIB). Cette rencontre d’échanges a été animée par la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouman, celui du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean Michel Abimbola, et Modeste Kérékou en charge des Petites et Moyennes Entreprises, de la Promotion de l’Emploi et de l’Artisanat.
Damien TOLOMISSI
Pour mettre en avant les produits locaux et les faire découvrir aussi bien aux consommateurs béninois qu’à l’international, plusieurs activités sont prévues tout au long de ce mois d’octobre. Selon Shadiya Alimatou Assouman, le choix du thème ‘’La Route du Coton’’ n’a pas été fait ex nihilo, car le Bénin est le premier producteur du coton en Afrique.
Mieux au Bénin en particulier, indique-elle « le coton représente 40% de devise, 12 à 13% du PIB, environ 60% du tissu national et assure un revenu à plus d’un tiers de la population. Il occupe directement et indirectement plus de 2 millions de personnes (paysans, femmes, jeunes, etc…) et contribue sensiblement à la réduction de la pauvreté, la satisfaction des besoins d’éducation et de santé, participant de ce fait à l’atteinte des objectifs de développement durable ». Elle a profité de cette occasion pour lancer un vibrant appel « Je voudrais enfin, souhaiter que l’ensemble des membres de l’Organisation des Nations Unies puisse conjuguer leurs efforts pour que la journée du 7 octobre, déjà rentrée dans nos habitudes comme celle dédiée au coton, soit enfin inscrite dans l’agenda des Nations Unies comme journée mondiale du coton », a-t-elle suggéré.
« Nous avons intérêt à valoriser la culture du coton. Car le coton est un produit cultural, cultuel et culturel », a indiqué Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts. « C’est un secteur pourvoyeur d’emploi et de richesse », renchérit Modeste Kérékou, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de la Promotion de l’Emploi et de l’Artisanat avant d’ajouter « Il se pose un problème de grammage par rapports à nos tissus locaux comme le kanvo, atchoké etc. Il nous faut désormais aller au-delà en améliorant nos créations tout en valorisant no stylistes locaux ».
A noter que l’objectif du gouvernement en créant cette initiative encouragée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), est d’intensifier la valorisation de la production nationale et susciter l’intérêt des Béninois pour la consommation des biens et services locaux.