Le premier championnat des clubs de la sous-région de jeu de balle au Tambourin s’est tenu à Parakou en décembre 2024. Pour Merveille Patchidi, Cheffe Division Animation de la Vie Universitaire (sport et culture) à l’Université de Lomé et membre de la délégation togolaise qui a participé à cette compétition, l’organisation a été un véritable succès.
A l’issue de cette compétition, vous n’aviez pas regretté votre déplacement ?
J’ai découvert cette discipline à travers un ami. Je me suis toute suite intéressée à ce sport et j’ai décidé de faire découvrir cette discipline sportive qui prend son envol surtout en Afrique avec mes jeunes frères et sœurs de l’Université de Lomé. Raison pour laquelle j’ai décidé de me rendre à Parakou en décembre dernier pour pouvoir vivre en live cet événement afin de partager les bienfaits et les opportunités qui se cachent derrière ce sport à mes pairs et mes jeunes étudiantes et étudiants.
C’est quoi votre appréciation en ce qui concerne les prestations des athlètes ?
Pour cette compétition, j’ai vu des jeunes de moins 17 ans, des seniors qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Je pense que c’est un gain total pour les clubs togolais qui ont participé à ce championnat. Nous sommes à nos débuts mais on sent qu’il y a de la matière. Il y a la motivation. Il suffit de travailler davantage pour pouvoir mieux défendre les couleurs du Togo.
Quelle est la place que vous entendez donner au jeu de balle au Tambourin dans le concert des disciplines sportives déjà pratiquées à l’Université de Lomé ?
Je ne peux dire au premier ou au dernier rang. Mais c’est de le mettre au cœur des préoccupations et que chacun tire profit de cette discipline. Je me sens peut-être intéressée au handball et je peux faire du handball. Mais là il faut comprendre que c’est une discipline qui prend de l’envol et qu’il faut saisir cette opportunité et bénéficier des avantages liés à la pratique du jeu de balle au Tambourin afin de se sentir appartenir la chose.
Que dites-vous de ce championnat des clubs de la sous-région ?
C’est une belle opportunité, c’est un bon travail que la Région Afrique est en train de faire. Il faut des compétitions pour faire intéresser la chose. Il faut des compétitions pour mettre enjambe les joueurs, leur donner de la matière. Donc, quand il n’y a pas de compétition, il n’y a pas de résultats, il n’y a pas des performances. Il faut améliorer les performances à travers les compétitions. C’est déjà salutaire. N’eût été cette compétition, les clubs venus du Togo ne pouvaient se mesurer aux autres. Donc, chapeau au Comité d’organisation, chapeau au président de la Région Afrique et tous les membres du Comité exécutif. C’est bien organisé.
Quel message avez-vous à lancer à la gent féminine africaine quant à la pratique de ce nouveau sport arrivé sur le continent ?
A mes chères sœurs, je voudrais leur dire que la femme a toujours sa place dans les différentes disciplines sportives. Déjà le fait de briser les stéréotypes est un pas. Il y a un champ vide dans la plupart des disciplines sportives. Donc, pour une femme qui se donne pour défi d’aller loin, elle réussira facilement parce que le champ est encore vierge. Le fait de se concurrencer et de faire une activité sportive, déjà vous êtes en train d’aller loin, de transcender les barrières, c’est d’aller au-delà de ce que vous pensez faire. C’est un grand appel que je lance aux femmes africaines de se lancer parce que le champ est libre. Vous ferez partie des premières et des pionnières de cette discipline en Afrique.
Propos recueillis et transcrits par Étienne YEMADJE