Nos médias sont-ils vraiment au service de la société avec laquelle ils sont sensés entretenir une dynamique relationnelle qui elle-même fonde la dynamique sociale ?
Cette question à priori banale mérite qu’on s’y attarde d’autant que dans leur majorité les médias qu’ils soient classiques ou nouveaux revendiquent à raison et peut être à tort leur dépendance Quasi ombilicale avec le public qu’ils desservent. Côté cour l’on peut épiloguer sur le fait que les fonctions basiques que sont l’information l’éducation et le divertissement sont la tasse choyée des mass médias.
Et c’est là précisément où le bât blesse quand on parcourt côté jardin de près le contenu des livraisons sur le double plan de la quantité et de la qualité. Quelles proportions pour chaque composante du triptyque information – éducation – divertissement ? Quelle palette en termes de genres journalistiques bénéficie-t-elle dans le traitement ? Pour quelle ligne éditoriale ? La disparité est bien flagrante. Et l’effet induit est in fine disparate.
Certes, Francis BALLE communicant émérite de notre siècle sur la Société De l’information et auteur prolifique affirme que les médias sont le reflet de la société. Ne faudrait-il pas plutôt s’interroger en ce qui nous concerne quels médias pour quelle société ?
La construction d’une société futuriste sans complexe face au reste du monde avec les enjeux des énergies nouvelles, de protection de l’environnement, de maîtrise de la poussée démographique, de protection des droits humains, de formation, d’emploi, de l’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé nous oblige à changer de paradigme. Et, recentrer nos productions sur l’éducation à la bonne citoyenneté. Celle qui amènera le citoyen à devenir sujet et objet de la gouvernance et des politiques publiques. Comme cela s’observe déjà dans les pays leaders en la matière sur le continent: Ghana, Botswana, Tanzanie. Le monde bouge et pour bouger avec lui il est temps pour les médias de se regarder dans la glace et réinventer ses rapports avec son public pour un nouveau contrat social. C’est ça aussi le pari de Gaskiyani.
Ouorou-Asso BABERI