Loïc Ivan Ahissou : Sentinelle invisible de l’As Cotonou
Il n’est ni le visage le plus connu, ni celui que l’on interviewe en fin de match. Pourtant, sans Loïc Ivan Ahissou, l’As Cotonou dames n’aurait sans doute pas connu la même saison historique. Entraîneur des gardiennes, cet ancien portier devenu formateur a joué un rôle important dans la montée du club, sacré champion de la poule A de D2 et promu en élite.
L’équipe féminine de l’As Cotonou a enregistré au terme de la saison 2024-2025 une performance presque irréprochable. 48 points pris sur 54 possibles, meilleure attaque, meilleure défense (11 buts encaissés), et une série de 11 matchs sans encaisser le moindre but. Un exploit rendu possible grâce à une gardienne en état de grâce, mais aussi à l’homme qui l’a accompagnée dans l’ombre.
Nadiath Salifou, dernier rempart du club, est à l’image du travail réalisé par Loïc Ivan Ahissou. Formée, conseillée, rassurée et repositionnée à chaque instant, elle a gagné en assurance et en régularité. Ses performances ne doivent rien au hasard. Elles sont le fruit d’un travail quotidien, discret mais rigoureux, orchestré par un entraîneur passionné et investi en la personne de Loïc Ivan Ahissou.
« Être gardien, ce n’est pas seulement plonger ou capter un ballon, c’est lire le jeu, rassurer, diriger, » confiait Loïc Ivan Ahissou. C’est cette vision du poste qu’il a su transmettre à Nadiath Salifou, qui a su répondre présente dans les moments les plus décisifs de la saison.
Titulaire d’une licence D Caf et fort de ses années sur les terrains, Loïc Ivan Ahissou fait partie de ces techniciens essentielles du football féminin béninois, qui œuvrent avec humilité mais détermination. Sa méthode, fondée sur la rigueur et la bienveillance, fait aujourd’hui école. Ainsi, alors que l’As Cotonou prépare son entrée dans la cour des grandes, le club peut s’appuyer sur un socle défensif solide et une culture du travail bien ancrée. Grâce à des hommes comme Loïc Ivan Ahissou, l’avenir de l’As Cotonou peut s’écrire avec confiance et ambition.
Damien TOLOMISSI
